Par Erick NGABA
Bangui 20 avril 2020—(Ndjoni Sango) : C’est dans un communiqué que le ministère de la défense nationale et de la reconstruction de l’armée, a fait cette mise en garde, pour dissiper le doute à propos d’un tract publié le 17 avril 2020 sur les réseaux sociaux. Ce tract informe qu’un groupe d’officiers, se réclamant des Forces Armées Centrafricaines, ont exigé aux députés de mettre fin à la procédure de la modification de la Constitution du 30 Mars 2016, de démettre le président du parlement.
Les réactions du ministère de la défense nationale n’ont pas tardé, suite à la publication de ce rapt, sur les réseaux sociaux centrafricains.
« Face à une telle prise de position, le Ministère de la Défense Nationale et de la Reconstruction de l’Armée, voudrait rappeler aux auteurs de cette publication qui font visiblement l’objet d’une manipulation de la part des ennemis de la paix, que le caractère apolitique et républicain de l’armée, n’autorise pas les militaires à s’ingérer dans le débat politique, conformément à leurs engagements devant le Forum National de Bangui de 2015″, rappelle le communiqué du département de la défense.
Par la même occasion, le département de la défense rappelle, que le rétablissement de la paix et la lutte contre le Covid-19 demeurent la priorité de l’heure.
« Le ministère de la défense nationale et de la reconstruction de l’armée, en raison de la fragilité structurelle, du climat sécuritaire aggravé par un contexte sanitaire lié à la pandémie du COVID 19, rappelle que l’urgence nationale de l’heure, se trouve être le rétablissement immédiat de la paix, de la stabilité et de l’amélioration des conditions de vie des populations, afin de se mobiliser pour combattre cette pandémie mondiale. Il n’est donc pas indiqué devant une telle situation, de semer davantage la confusion dans les esprits de paisibles citoyens », souligne le même communiqué.
Par ailleurs, le ministre de la défense nationale interpelle les militaires de tous grades, « de ne point céder à toutes formes de manœuvres subversives et à respecter la tenue qu’ils portent au nom de la République ».
Ces derniers temps, la capitale centrafricaine traverse un climat de soupçons d’une tentative de conspiration, de déstabilisation des institutions du pays. Des arrestations des militaires et civils sont enregistrées à cet effet.