Par Mamadou NGAÏNAM
Bangui 13 juillet 2020—(Ndjoni Sango) : Il me semble très flou de constater que les Centrafricains ne sont pas disposés de prendre en main la destinée de leur pays en dépit des changements sociopolitiques que la nouvelle donne mondiale a imposé avec la mondialisation imposée par les occidentaux.
Nous ne sommes pas être ignorants des principes dictatoriaux imposés par les Nations Unies qui édictent que tous les pays du monde puissent s’aligner dans une semblante dynamique de l’unicité du développement commun à travers des projets de développement commun.
Ils ont parlé de l’eau, de l’assainissement, de la santé, de la construction des infrastructures et surtout d’appui au processus du développement dans le domaine des échanges commerciaux à travers les différentes organisations sous régionales et internationales. Or, à travers ces grands programmes, l’Afrique n’arrive pas à trouver ses repères.
En Centrafrique, depuis des années, des grands projets sont annoncés pour sortir notre pays du sous développement. Malheureusement, nous, Centrafricains semblent être des canards boiteux. Il ne peut se passer une dizaine d’années sans qu’il y ait changement brusque de régime accompagné des destructions massives des biens et des infrastructures administratives et économiques.
Le régime du MLPC qui a brillamment gagné ses élections n’a pu gouverner dans la quiétude à cause de la manipulation de l’ex-puissance colonisatrice.
La raison fournie par cette puissance reste que, le Président Ange Félix Patassé aurait lancé un défi à l’hexagone en déclarant qu’il ne peut tendre la main de mendiant. Aussi, il a bouté la Force Française d’EFAO du camp militaire LECLERC de Bouar.
C’était l’occasion pour les ennemies du peuple Centrafricain de créer des rebellions déguisées en mutineries durant trois années empêchant le Chef de l’Etat de mettre en pratique sa politique de société.
Enfin de compte, il a fini par partir à cause des remous sociaux d’où arriérés de salaires. Ainsi, le général François Bozizé alors Chef d’Etat major des FACA, a été utilisé par les fomenteurs de la déstabilisation de la RCA, de rejoindre le maquis.
La rébellion déclencha pour aboutir au fameux nuisant patriotique du 15 mars 2003. Dix ans après, le processus de la reconstitution du pays est en train de prendre son envole à travers les différents programmes de développement entrepris.
Les projets de la cimenterie de Nzila, l’exploration du site pétrolier de Bouroumata à Birao, l’uranium de Bakouma donné au Sud Africain avec la société Uramin etc…ont crée la jalousie pour que des coups bas sont fomentés par ci et par là afin de chasser Bozizé du pouvoir.
Et enfin de compte, nous avions été pillé par les mercenaires étrangers dont la destruction des sociétés cotonnières dans l’Ouham et dans l’Ouham-pende, la Nana Grébizi et la Kemo ne sont pas aussi épargnées. Plusieurs entreprises privées et publiques sont vandalisées et même l’administration du pays est détruite.
Aujourd’hui, avec le changement intervenu ou la communauté internationale accompagne la RCA pour sa stabilisation, nous constatons une légère amélioration sur le plan socio-économique et des projets de grande envergure sont en cours.
Fort de ce qui précède, nous sommes sidérés de constater que ce sont nos compatriotes qui sont les véritables moteurs de ces destructions successives par ce qu’ils sont assoiffés du pouvoir et ils comptent être au pouvoir pour piller à leur tour le pays.
C’est pourquoi, des plans machiavéliques sont fomentés de part et d’autre contre le régime actuel afin de le mettre à l’écart de la gestion de la chose publique.
Cependant, nous ne prenons pas la responsabilité de dénoncer l’ingérence des étrangers dans les affaires intérieures de notre pays. Et surtout, avec les élections en cours, il serait difficile de voire notre pays se stabiliser d’avantage alors que nous comptons bondir pour tout bon après les élections.
Il est donc temps que les Centrafricains tous unis, puissent prendre conscience du danger qui guette notre pays après les élections car, il y va de la sauvegarde notre nation.