EDITORIAL
Par Erick NGABA
Bangui 18 septembre 2020—(Ndjoni Sango) : On s’approche tout doucement du 27 décembre 2020, date prévue pour les élections présidentielle et législatives en République centrafricaine. Rien n’est encore sûr si effectivement ce délai sera respecté, car l’ANE qui a accusé beaucoup de retard dans le processus électoral a demandé 11 jours supplémentaires afin de boucler le reste des opérations d’enrôlement devant permettre la publication de la liste électorale et la convocation du corps électoral.
Tout semble aujourd’hui inévitable, en ce qui concerne le glissement du calendrier électoral. Car, l’Autorité Nationale des Elections (ANE) n’a pas de miracle à opérer. Mais, elle a l’obligation de tout mettre en œuvre pour réussir le processus électoral. L’institution est aujourd’hui à bout de souffle pour tenir le pari. Cela ne veut pas dire qu’elle ne va pas arriver à se tenir.
L’actualité brulante en République centrafricaine est le reste des opérations d’enrôlement des électeurs de la diaspora et dans deux des 16 préfectures que compte le pays. C’est une équation difficile de l’ANE doit résoudre pour respecter le délai.
C’est pourquoi, lors de la réunion des acteurs du processus électoral le 14 septembre dernier à la Primature, l’institution en charge d’organiser les élections a sollicité 11 jours pour sauver ce qui lui reste à faire.
Selon le calendrier électoral, l’ANE doit publier la liste électorale avant le 27 septembre courant, date de la convocation du corps électoral par le président de la République, Faustin Archange Touadera. Ce qui devrait aussi permettre à l’institution de d’ouvrir les candidatures et pour la présidentielle et pour les législatives pour que démarrent les compagnes électorales.
Rien n’est surprenant que ces derniers temps, il y a des concertations qui se font au haut sommet de l’Etat. La semaine écoulée, le Président de la République a eu des concertations avec différentes entités : les présidents des institutions républicaines, les anciens chefs de l’Etat, les leaders de l’opposition entre autres.
Les élections ont été portées sur la tenue des élections. Il s’agit de voir la possibilité de s’accorder sur un délai en cas d’impossibilité de tenir effectivement les élections le 27 décembre 2020.
Dans toutes ces tractations, il faut écarter l’idée d’une transition politique comme le souhaite les leaders de l’opposition, même s’il arrivera à former un gouvernement d’union nationale. C’est un avertissement de la Cour constitutionnelle qui a proposé à la classe politique centrafricaine de trouver un consensus en cas de la non tenue de ces élections à la date prévue.
Pendant ce temps, les déclarations de candidature à la présidentielle et aux législatives ne cessent d’être enregistrées et que les congrès des partis politiques continuent d’animer l’actualité à Bangui. Le plus important, de réussir ces élections dans la quiétude, l’apaisement et la transparence.