Bangui 7 novembre 2020—(Ndjoni Sango) : A travers une déclaration faite à la presse ce samedi 7 novembre à Bangui, le Mouvement Talitha Koum Centrafrique dénonce les manœuvres de perturbation orchestrées par les leaders de l’opposition dont l’ancien président François Bozizé Yangouvonda, président en exercice de la coalition politique COD 20. Ci-dessous l’intégralité de la déclaration:
DECLARATION DE TALITHA KOUM CENTRAFRIQUE RELATIVE AUX TENTATIVES DE PERTURBATION DU PROCESSUS ELECORAL PAR CERTAINS LEADERS DE L’OPPOSITION
Centrafricaines, centrafricains, très chers compatriotes,
Bientôt le peuple centrafricain sera appelé à choisir par la voie des urnes celles et ceux de ses fils et filles qui devront guider sa destinée pour le prochain quinquennat.
Le moment est donc crucial pour notre pays et pour notre jeune démocratie qui par ce biais va ainsi exprimer sa vitalité.
Nul n’ignore les efforts consentis par le Président Faustin Archange TOUADERA et son Gouvernement, efforts qui ont permis l’apaisement du climat socio sécuritaire, le renforcement de la cohésion sociale et de l’unité nationale gages d’un environnement favorable pour des élections apaisées.
Force est malheureusement de constater que certains de nos compatriotes, ayant échoué dans leur tentative de repousser les élections dans le souci d’imposer une transition rejetée par le peuple, ont fait le choix de tout mettre en œuvre pour perturber le processus électoral en cour en créant un climat d’insécurité dans le but d’empêcher au peuple centrafricain l’exercice de son choix démocratique.
C’est ainsi que certains leaders de l’opposition ont entrepris de mettre sur pieds des dispositifs destinés à créer le trouble afin d’entretenir un climat d’insécurité pour perturber voire empêcher la tenue des prochaines élections.
Nous savons aujourd’hui que certains éléments ont déserté les rangs des Forces Armées Centrafricaines (FACA) pour rejoindre des groupes de miliciens en formation dans les Etats-Majors de certaines formations politiques. Nous citerons le cas de KNK et de l’ex-Président BOZIZE qui, selon les informations dignes de foi en notre possession, entretiendrait des milices armées dans les secteurs de Boeing derrière l’aéroport et au Mont Carmel à Bimbo.
Sa sécurité initialement de dix hommes mis à disposition par la hiérarchie militaire s’est de ce fait quadruplée par le recrutement d’hommes en armes dont certains ont désertés les rangs des FACA.
Les exactions et autres actes de grand banditisme perpétrés ces derniers temps dans les périphéries de la ville de Bangui visent donc à créer un climat d’insécurité sous-tendu par des menaces à l’endroit de la population pour l’empêcher d’aller aux urnes.
Tout en dénonçant avec fermeté ces tentatives qui visent à museler le peuple et à nous replonger dans le chaos, nous appelons les autorités à prendre leur responsabilité afin d’endiguer le mal avant qu’il ne soit tard.
C’est ici le lieu de s’interroger sur le silence du parquet de Bangui sur le cas « BOZIZE YANGOUVONDA » auteur de plusieurs crimes dument documentés et qui sont à l’origine du mandat d’arrêt international lancé depuis 2013 contre lui suivi de certaines révélations accablantes du Ministre de la Justice Garde des Sceaux le 30 Avril de la même année.
Nul n’est au-dessus de la loi, le peuple centrafricain crie justice, les auteurs des crimes qui ont plongé ce pays dans le chaos doivent répondre de leurs actes au lieu de rechercher désespérément l’immunité pour échapper à la justice.
Nous reviendrons en détail sur ces faits dans notre prochaine parution, les prisonniers en sursis ne doivent en aucun cas prétendre au bénéfice du suffrage du peuple centrafricain.
Comme disent les latins « QUI FODIT SEPULCRUM SUUM TRADET AD POPULUM » autrement-dit « QUI TRAHIT LE PEUPLE CREUSE SA PROPRE TOMBE ».
Fait à Bangui, le 07 Novembre 2020
Le Coordonnateur National de Talitha Koum Centrafrique,
Membre du Réseau International de Talitha Koum basé à Rome
Blaise Didacien KOSSIMATCHI