EDITOROIAL
Par Erick NGABA
Bangui 14 décembre 2020—(Ndjoni Sango) : La campagne électorale pour les scrutins du 27 décembre 2020 commence depuis le 12 décembre. Le premier constat laisse permet d’affirmer que le candidat du Mouvement Cœurs Unis (MCU) et de la plateforme Bê-oko, Faustin Archange Touadera, marque des points pendant que les candidats issue de la coalition de l’opposition tergiverse.
Depuis samedi dernier, les campagnes électorales vont bon train. Les partis de l’’opposition et ceux au pouvoir multiplient des meetings dans les huit arrondissements de la capitale pour convaincre l’électorat à travers les programmes de société.
Seulement, l’engouement sur le terrain se diffère dans les camps des adversaires. Il y a visiblement plus de visibilité au tour de la campagne du parti au pouvoir que cette des partis de l’opposition. Des meetings, des banderoles, des sensibilisations et des caravanes en image MCU inondent la ville de Bangui.
La mobilisation des militants, sympathisants et des comités de soutien au président Touadera, est au rendez-vous. Ce qui n’est pas le cas du côté des leaders de la coalition de l’opposition démocratique (COD -2020).
Qu’est-ce qui justifie ce déséquilibre ?
Les candidats de l’opposition tergiversent sur des revendications qu’ils jugent préalables à la tenue des scrutins du 27 décembre prochain. Depuis toujours, l’opposition réclame la tenue d’une concertation avec le pouvoir avant d’aller aux élections.
En outre, les candidats de la coalition de l’opposition ont refusé vendredi dernier de signer un code de bonne conduite des partis politiques et candidats aux élections, du fait de l’article 30 dudit code qui stipule que les candidats doivent s’engager à accepter les résultats des scrutins du 27 décembre.
Pour eux, cet article prévoirait déjà la réélection du président Touadera, candidat à sa propre succession.
Par ailleurs, les partis de l’opposition sont pour la plupart fragilisés. Manque de financement de la campagne électorale, manque de préparation, et des cas des démissions en cascade des cadres et militants ont créé un coup dur au sein de l’opposition.
Cette situation laisse le champ libre au candidat du MCU qui a su affuter ses armes, de gagner du terrain. Tout se passe dans le camp du parti au pouvoir comme si la réélection du président Touadera ne sera qu’une formalité. Car, le parti s’est convenablement investi pour faire gagner son candidat à la présidentielle dès le premier tour.