EDITORIAL
Par Erick NGABA
Bangui 11 janvier 2021—(Ndjoni Sango) : Deux avions de chasse de l’armée française ont, pour la deuxième fois, survolé samedi dernier le territoire centrafricain, suite à un entretien téléphonique entre le président centrafricain Faustin-Archange TOUADERA, et son homologue français, Emmanuel MACRON. Ces survols soi-disant pour dissuader les rebelles de CPC qui déstabilisent les institutions républicaines, sont purement une plaisanterie de mauvais goût visant à berner les autorités de Bangui.
Pendant combien de temps le président centrafricain provisoirement réélu, Faustin Archange Touadera se laisse berner par cette duperie française ? C’est la question que l’on se pose sur le jeu du chat et de la souris auquel le président centrafricain se permet de prêter.
Certes ! Deux avions de chasse français ont survolé le territoire aérien de la République centrafricain le samedi dernier, après un autre survol effectué le 23 décembre 2020. Ces survols ont-ils quels effets ? Qu’on ne vienne pas nous dire que cela a permis de dissuader les rebelles de leurs plans, comme le communiqué laconique de l’Elysée qui veut nous faire croire.
Les survols des avions de chasses français sont d’une trompe œil. Ils n’ont aucun effet, car les avions n’ont effectué aucune frappe pour stopper l’avancée des rebelles, ni éliminer leur menace. Le Président de la République centrafricaine, ne doit pas se laisser berner par Emmanuel Macron qui ne joue franc-jeu.
Faustin-Archange TOUADERA, au lieu de se laisser berner par ce jeu qui pourrait couter à son pouvoir, doit compter sur les « partenaires sérieux » pour faire face à cette menace sécuritaire sur l’ensemble du territoire national. Car, c’est difficile de compter sur un partenaire qui joue à la fois au pyromane et au pompier et qui fait la pluie et le beau temps.
Qui n’a pas su que la nouvelle coalition rebelle dénommée, Coalition des patriotes pour le changement (CPC), n’est-elle pas l’œuvre de la France ? Peut-être que le Professeur Faustin-Archange TOUADERA, n’aurait pas encore compris.
Si la France veut prouver qu’elle demeure solidaire au peuple centrafricain, elle devrait agit avec du sérieux pour stopper l’hémorragie dans ce pays qu’elle considère comme son éternelle réserve en termes de ressources naturelles. Car, le peuple centrafricain est fatigué de ce jeu flou.