Par Kizer MAIDOU
Bangui 21 Janvier 2021—(Ndjoni Sango) : On ne sait vraiment pas ce qui se passe au sein du conseil national de la jeunesse centrafricaine. La présidente de cette institution a sanctionnée 3 leaders des conseils locaux de la jeunesse, suite à des dérapages observés par le bureau exécutif national. Des décisions qui ne tardent pas à faire réagir les intéressés qui rejettent en bloc ces décisions.
Mauvaise interprétation des textes du CNJCA ou refus d’obtempérer ? On ne sait pas. Dieu Trésor ADOUM, Destin BAZENE, et Mermoz FOLLOT, respectivement présidents du conseil local de la jeunesse du 4ème, 6ème, et 8ème ont été suspendus de leurs fonctions.
Celui du 4ème et son homologue de 6ème, chacun pour une durée de 3 mois. Le bureau leur reproche deux choses, usurpation de titre du président de conseil national de la jeunesse et violation des textes statutaires.
Leur pair du 8ème est relever de ses fonctions jusqu’à nouvel ordre pour utilisation des logos du CNJCA à des fins politiques et utilisation des locaux de la jeunesse locale pour des réunions politiques.
La Présidente précise que ces dérapages sont en violation avec les dispositions de certains articles du statut et règlement intérieur, il est important de sanctionner pour ramener les auteurs à l’ordre et à être des modèles pour leurs pairs:
« Nous ne pouvons que appliquer le texte, nous devons être des exemples si nous voulons être de leaders. Parce que nous devons incarner certains nombres de valeur pour draîner les autres à suivre. Mais si nous nous permettons à aller sur le mauvais chemin, je pense que demain, on va plonger d’avantage le pays. C’est en cela que nous avons sanctionné», a précisée Pamela Audrey DEROM, présidente du CNJCA.
Au sortir d’une rencontre avec le Ministre de la jeunesse et des sports, les trois intéressés rejettent en bloc les décisions de la présidente nationale d’une part pour non respect des procédures de sanctions, motifs non fondés et d’autre part, le CNJCA n’est pas habilité à les relevés de leurs fonctions étant élus par l’assemblée générale locale qui est souveraine.
Sur instruction du ministre qui promet réagir urgemment sur cette affaire, ces derniers disent continuer à exercer leurs fonctions :
« Le ministre nous avait reçus en audience, il nous a instruits de le saisir par voie légale. Il se prononcera à la suite. Par contre, le ministre juge illégale la décision de la présidente et nous demande d’être sereins et calmes. Du moment que j’ai été élu par mes pairs, rien ne prouve actuellement que j’ai été destitué. Seule l’assemblée générale est capable de décider de relever un président en fonction. On a pas été nommé par la présidente, ce n’est pas à elle de nous destituer», a avancé Destin BAZENE président local de la jeunesse du 6ème arrondissement.
Pour l’instant, les intéressés n’attendent que la réaction du Ministre de la jeunesse et des sports. De l’autre côté, le CNJCA se dit être en observation, en cas de non obtempération, le bureau exécutif passera à une autre étape. Affaire à suivre…
La décision du CNJ n’est rien d’autre qu’un règlement de compte de la présidente vis à vis de ses leader jeune et principalement sur celui du 8e.