Par Cyrille YAPENDE
Bangui 21 janvier 2020—(Ndjoni Sango) : 72heures après la réélection du président Faustin Archange Touadera pour un second mandat à la tête du pays, le vent d’un calme précaire règne dans l’arrière-pays dont la grande portion est contrôlée par les rebelles qui mènent cependant ces derniers temps des attaques simultanées avec l’objectif de renverser le régime actuel. Qu’est-ce qui est à l’origine de ce calme semblant ?
Après les attaques repoussées des rebelles de la coalition des patriotes pour le changement (CPC) aux portes de la capitale centrafricaine le 13 janvier 2021, un calme précaire règne dans les périphéries de Bangui et dans certaines villes de province sous la coupe de ces forces non conventionnelles.
Cet arrêt des hostilités sur les théâtres des combats entre les rebelles et les forces loyalistes appuyées par leurs alliées, soulève beaucoup d’interrogations dans la tête de la population qui se promène avec la peur au ventre suite aux rumeurs d’une éventuelle attaque des rebelles sur la capitale.
Sur cette interrogation, les voix se divergent au sein des habitants interrogés. D’aucuns disent que les rebelles sont aux abois suite à la tentative manquée de la prise de pouvoir de Bangui le 13 janvier dernier et d’autres pensent pour leur part que ces derniers sont en train de se réorganiser de nouveau.
« L’accalmie du regain de violence dans les zones occupées par les rebelles de la CPC est due, selon moi, par la réélection du Président TOUADERA marquée par plusieurs messages de félicitations et de soutiens sur le plan national et international. Après la proclamation définitive du résultat de l’élection présidentielle faite par la Cour constitutionnelle, un léger espoir de la paix plane sur le pays et cela ne va pas nous empêcher de doubler de vigilance », a relevé cet observateur politique sous couvert de l’anonymat.
Cette situation d’accalmie est remarquée dans certaines villes occupées comme BANGASSOU, BRIA, BOALI, BOUAR et BABOUA où les populations tentent de vaquer à leurs occupations quotidiennes malgré les rumeurs des menaces d’attaques des rebelles pesant sur eux.
Pendant ce temps, le gouvernement continue de renforcer les positions des forces loyalistes et ses alliés dans certaines localités pour faire face aux éventuelles attaques des rebelles qui tentent de progresser sur Bangui.
Selon d’autres sources contactées dans l’arrière-pays surtout dans les parties du pays contrôlées par les forces non conventionnelles, on évoque plusieurs raisons sur ce calme précaire qui règne.
« Les rebelles sont très mobiles dans ces 48heures, nous les voyons effectuer de déplacements vers Boda et Bossembélé et d’autres tentent toujours de rentrer clandestinement dans la capitale, en empruntant la voie des transhumances », a précisé cette source contactée depuis Bossembélé.
A titre de rappel, depuis que les rebelles ont été repoussés aux deux portes de la capitale vers les quartiers nord et sud, les forces conventionnelles soutenues par leurs alliées mènent des opérations de ratissage visant à bloquer le passage des assaillants dans la capitale.