Par Prince Wilfried NZAPAOKO
Bangui 9 février 2021— (Ndjoni Sango) : Un reportage est réalisé par Ndjoni Sango auprès des conducteurs de mototaxis dans le but de mettre la lumière sur leurs difficultés quotidiennes. Cela fait suite à l’arrêt temporaire de leurs activités dans un décret présidentiel. Ces échanges ont eu lieu dans les différents quartiers de Bangui à savoir : Le Foyer de la charité, Boeing, Plateaux, Cité de la paix et Avicom dans la commune de Bimbo 2, 3 et 4.
La suspension des activités des mototaxis est arrivé à cause de l’entrée massive des éléments de la rébellion dénommée Coalition des Patriotes pour le Changement (CPC) qui infiltrent dans la capitale.
D’après les autorités de Bangui, certains conducteurs de mototaxis ont transporté des éléments de la CPC à destination de la capitale dans le but de déstabiliser renverser le pouvoir et plonger le pays dans un chaos.
Lors de cet entretien avec ces conducteurs de transport urbain, plusieurs problématiques ont été soulevées afin de connaître leurs soucis. Belfort, un conducteur de mototaxi de Boeing nous donne son avis :
«C’est une situation délicate surtout pour nous qui avons pour activités principales la mototaxi. La vie de ma petite famille dépend des munies recettes qu’on gagne après le versement. Mais avec cette situation délicate, notre sort ne fait que s’empirer au jour le jour », s’est-il plaint.
Alain, un autre conducteur de mototaxi de quartier Cité de la paix nous donne sa version : « Je suis un père de famille avec 2 enfants vivant en location. Cette famille vit grâce au commerce de moto que je fais mais avec cette décision qui nous interdit de circuler sans une mesure d’accompagnement de la part du gouvernement, notre vie est devenue un calvaire », a-t-il déploré.
Il poursuit : « Je demande au gouvernement de revoir cette décision en multipliant les barrières de contrôle pour traquer ces bandits et nous laisser reprendre nos activités car ce n’est pas tous les conducteurs de mototaxis qui ont contribué à l’avancée de ces troupes rebelles à Bangui. Nous sommes en train de payer les peaux cassées à cause de la naïveté de certains collègues qui pratiquent le même métier que nous », a-t-il soulevé.
Rappelons qu’une marche a été organisée le samedi dernier par les bureaux des conducteurs de mototaxis où tous ces conducteurs d’engins ont été vivement invités à protester contre un dialogue avec les groupes rebelles dit de la CPC.