Par Thomas KOSSI
Bangui 15 février 2021—(Ndjoni Sango) : La remise en route des taxis motos dans la grande ville ne peut manquer de soulever des problèmes de fond. Un motard avec un casque, couvre-nez et un client, voilà le comble des transporteurs urbains par les deux roues. Ils auront à travailler dans la mesure du possible ceux qui vivent par cette voie de gagne-pain. Mais cette préoccupation fera-t-il de l’homme qui concourt à l’économie nationale à la bonne maîtrise de cet aspect essentiel ?
Une vaste problématique à ne pas oublier dans ce pays est la préoccupante phase d’urbanisation. Que l’on vienne d’avant, pendant ou l’indépendance ambiante, personne des redoutables « tripoteurs » de Centrafrique, n’a jamais, un seul instant, pensé faire de la République centrafricaine une enclave urbanisée.
Que l’on se trouve à Bangui la capitale ou dans la rase-campagne, qui dira mieux qu’il ait nationalement œuvré pour que son nid à lui devienne ce que sont les autres monticules du monde entier ?
A moins que l’on se trompe de temps ou que l’on fasse preuve de soutien grincheux parce que c’est là où l’on trouve à manger et bien manger.
L’urbanisation dans les problèmes qui nous cernent aujourd’hui, pourrait nous apporter bien de solutions devant la méchanceté des autres qui, par cette triste incohérence, traînent le pays au fin fond de leurs pieds. Nous aurions pu faire face aux ennemis de la démocratie de l’heure si nous avions en main la clef molette devant absoudre les difficultés inextricables imposées à la RCA.
Seulement, vu que les hauts dirigeants de Centrafrique n’ont que les soucis premiers de leur personnalité personnelle, celle des leurs ensuite et les accotés en fin de compte, notre patrie subira à longueur des temps, le souffreteux message de mort que les bandits de nulle part colleraient presque éternellement à notre sac de couchage.
Il y a donc lieu de faire attention pour faire vivre le berceau des Bantou comme le Rwanda.
Demander aux taxis motos de trimbaler un seul client pour la journée, relève d’un feu de brousse. Lui-même ne trouvera rien à manger de ses caravanes pendant que les multiples familles du village ne peuvent s’attendre à absolument rien du jour. Quel gaspillage d’une journée de la semaine !
Alors qu’ailleurs, une moto taxi ne peut que déposer un client que là où ce dernier sollicite et surtout devant chez lui. On évite des discussions et on perd du temps inutile.
Pourtant, les possesseurs des motocyclettes de Bangui la capitale, proviennent de la classe politique où l’on trouve aisément à se sucer les ongles et donc acheter un tel engin relève du gageur. Car, avec dix ou douze engins, la main devient très agile pour tendre à gauche et à droite des milliers de FCFA, devant permettre au dixième bureau de prépare le week-end où tous les amis sont conviés. C’est l’ère de la politique et il n’y a pas à manquer le train qui peut s’arrêter d’un moment à un autre.
C’est pourquoi, il y a lieu de se demander si les décisions que nous prenons actuellement gênent le pauvre citoyen lambda ou ces grands modificateurs de la chose publique que sont ceux d’en haut ?
Que l’on retrouve la paix du cœur dans ce que les hautes hiérarchies arrêtent pour le bien-être de tous, afin que les pacifiques ne trouvent pas l’élément déclencheur ou provocateurs de la rébellion d’un jour inimaginable. Que le temps ne nous presse nullement au TROMPE-ŒIL !