Par Dieudonné ZEKE
Bangui 1er mars 2021—(Ndjoni Sango) : L’occupation des groupes armés 3R dans l’Ouham-pende a profité aux éleveurs peulhs de filtrer dans ladite région pour leur pâturage. Cette situation provoque l’inquiétude au sein des habitants de la localité d’où les cultivateurs de la Sous-préfecture de Ngaoundaye vivent sous les menaces de ces envahisseurs.
La Sous-préfecture de Ngaoundaye est une zone où la quasi-totale de la population vit par les travaux champêtres. Par conséquent, la présence de ces éleveurs peulhs dans cette région plonge dans le chao les activités agricoles.
Selon des sources locales avec Ndjoni Sango, les paysans vivent sous la menace de ces éleveurs en provenance du Tchad par rapport à leur pâturage.
« A l’ère où je vous parle, aucun village ne peut échapper à cette dissuasion des peulhs tant à la maison tant au champ. Vous savez, ici dans la Sous-préfecture de Ngaoundaye, nous vivons grâce aux activités agricoles. Mais au moment où je vous parle, les champs sont dévastés, les produits vivriers également détruits par les bœufs et qui risquent de disparaître si le gouvernement ne trouve pas de solution adéquate », a confié une source qui requiert l’anonymat.
Ce chantage des peulhs ne se limite pas seulement aux champs mais également à la maison lorsque les habitants de la région osent se prononcer sur certains faits illégaux.
« A la maison, notre vie est en danger lorsque nous parlons de certaines choses qui ne marchent pas. Parfois, soit on est poignardé, soit on est ligoté et tabassé par les éléments des 3R qui seraient complices avec les peulhs », a expliqué cette même source.
La situation des cultivateurs dans l’Ouham-pende en générale et en particulier la Sous-préfecture de Ngaoundaye se dégrade en ce moment, suite aux attaques perpétrées par les éleveurs Mbororo, soutenus par les éléments des 3R basés dans la localité.
Cette population demande au gouvernement de voler à son secours afin qu’une entente soit entreprise et d’envoyer dans le secteur les éléments des forces loyalistes.
Selon cette population, la saison sèche s’approche et si le gouvernement ne réagit pas à temps, il serait difficile pour eux de cultiver cette année faute de manque de produits vivriers qui auraient été détruits dans les champs par les bœufs.