Par Cyrille YAPENDE
Bangui 4 mars 2021—(Ndjoni Sango): Suite à la recrudescence de violence armée dans le pays au début du mois de décembre dernier, la gestion de la trésorerie de l’Etat a reçu un coup dur pendant cette période de crise. Cette situation préoccupe le ministre des Finances et du Budget, Henri Marie Dondra, qui a organisé le lundi 1er mars 2021, une réunion de cabinet avec à l’ordre du jour : la gestion de la trésorerie de l’Etat en cette période presque inédite de tension armée.
Le déclenchement des hostilités armées des rebelles de la coalition des patriotes pour le changement (CPC) contre le pouvoir de Bangui à la mi-décembre dernière, a sapé la gestion des caisses de l’Etat centrafricain suite au blocus du corridor Bangui-Garoua-Mboulaye.
Cette faille a été placée au cœur d’un échange entre le ministre des finances et les cadres de son département pour afin, trouver une solution de gestion prudente, efficace et efficiente des dépenses de l’Etat en cette période de crise.
Pendant cette période où l’environnement sécuritaire s’est considérablement dégradé, il est important que la gestion de trésorerie soit revue au contexte actuel. La gestion de trésorerie a pour objectif de favoriser la bonne exécution du budget de l’Etat, même en temps de crise multiforme.
« Un ajustement des plans de trésorerie de l’Etat doit s’imposer afin de tenir compte de l’augmentation des dépenses d’urgence, de la diminution drastique des recettes et du financement des dépenses engendrées par les opérations de reconquête du territoire national qui se poursuivent », a précisé le ministre des finances et du budget Henri Marie Dondra
Par ailleurs, lors de cette réunion, le ministre Dondra a instruit la direction générale de la douane et des droits indirects de réaliser une étude sur l’incidence de la reprise des activités sur le corridor Bangui-Beloko sur les recettes douanières. Cette étude permettra au membre du gouvernement de se projeter dans l’avenir afin de voir à quand la situation pourrait s’améliorer.
Cependant, la route nationale n° 1 (RN1) a connu une situation de blocus par les rebelles de la coalition des patriotes pour le changement (CPC) pendant plusieurs semaines. Cette situation a fait perdre plusieurs milliards de francs CFA à l’Etat centrafricain.
Les activités sur cet axe ont repris progressivement à l’issue des opérations militaires menées par les FACA et leurs alliés contre leurs positions sur le corridor.
Le corridor Bangui-Beloko est l’un des principaux axes de ravitaillement de la capitale centrafricaine mais ces derniers ont vu que cette voie a eu un coup de fouet suite au blocus imposé par les rebelles de la CPC qui veulent asphyxier la République centrafricaine.