Par Cyrille YAPENDE
Bangui 9 mars 2021—(Ndjoni Sango) : A une semaine du vote des élections législatives du partiel et second tour dans certaines circonscriptions, et pour le premier tour dans celles où le vote a été empêché par les violences armées ou annulé pour les irrégularités, les candidats concernés ont encore une semaine devant eux pour battre campagne. Dans certaines circonscriptions du pays, l’ambiance vibre au rythme de la campagne et d’autres paralysées en raison de bruit des bottes.
Pendant que 22 candidats aux législatives du 27 décembre dernier ont été déclarés élus au premier tour des scrutins législatifs par la Cour Constitutionnelle, d’autres continuent de se lancer dans la course des 118 sièges qui restent à pourvoir à l’Assemblée nationale au cours de ces élections partielles et du second tour.
Cette campagne électorale s’ouvre dans un contexte où plusieurs élus, candidats à leur propre succession et d’autres candidats se lancent dans la campagne pour espérer de gagner la confiance de leurs électeurs qui devraient se rendre aux urnes le dimanche prochain pour voter la personne qui va défendre leurs intérêts au parlement.
Depuis l’ouverture de la campagne sur toute l’étendue nationale, aucun incident majeur n’a été enregistré à Bangui et certaines villes de provinces, contrairement à celle du premier tour où les groupes armés ont empêché les candidats d’aller battre campagne dans les zones qu’ils contrôlent.
Le déclenchement des opérations militaires des forces loyalistes et leurs alliés russes et rwandais contre les positions des rebelles qui a permis la libération de plusieurs villes dans l’arrière-pays est un ouf de soulagement de certains candidats qui ont pu aller présenter leur profession de foi aux habitants de leurs circonscriptions.
Cependant, dans certaines zones occupées encore par les forces non conventionnelles, la campagne n’a pas pu se tenir correctement, et dans d’autres, l’ambiance de la campagne tourne au ralenti suite aux opérations militaires menées par les forces loyalistes contre les rebelles.
Les images qui polluent les réseaux sociaux ces derniers temps, sont dominés par les activités de campagne des candidats dont on peut voir certains sillonnés les grandes artères en cortège de leur circonscription et d’autres au rythme de la politique des portes par portes dans les coins et recoins de leurs zones électorales.
Par ailleurs, certains candidats qui n’ont pas pu effectuer le déplacement dans certaines villes occupées encore les forces négatives, ont les yeux rivés vers les forces loyalistes, appuyées par les forces russes rwandaises pour la libération de leurs villes afin de permettre à leurs de voter dans la quiétude.
« Je n’ai pas pu aller battre campagne dans circonscription pour solliciter les suffrages de mes électeurs parce que la ville est contrôlée par les rebelles de la CPC. A ma grande surprise, les forces loyalistes et leurs alliés ont repris le contrôle de notre ville. Cette reprise a été accueillie par les scènes de liesses populaires par population de ladite, et là nous sommes à une semaine de la fin de la campagne, nous demandons à l’ANE de déployer rapidement ces agents là bas pour permettre aux habitants d’aller voter librement », a espéré l’un des candidats aux législatives de Kouango1.
A titre de rappel, cette campagne des élections législatives du second tour et partielle s’achève selon le corps électoral le vendredi 12 mars 2021 à minuit dans toutes les circonscriptions électorales concernées et le vote est fixé pour le dimanche 14 mars prochain.