Par Erick NGABA
Bangui 10 avril 2021—(Ndjoni Sango) : Une grande manifestation de la société civile a eu lieu ce samedi à Bangui contre le chef de la Minusca, Mankeur Ndiaye et un supposé retour des mercenaires rebelles dont Ali Darassa dans le cadre de l’accord de paix du 6 février 2019 signé avec le gouvernement. Cette mobilisation vient suite aux propos jugés déplacés du chef de la Minusca dans une interview sur RFI.
Sur les ondes de RFI, Radio France internationale, le chef de la Minusca a insisté sur un dialogue inclusif en Centrafrique avec la participation des chefs rebelles de la CPC dont Ali Darassa qui souhaite revenir dans l’accord de paix qu’il a entretemps quitté.
Les réactions des Centrafricains contre la déclaration de Mankeur Ndiaye, chef de la Minusca et représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU en RCA, n’ont pas tardé à se faire enregistrer.
Environ 2000 personnes se sont mobilisées ce samedi au PK0 à Bangui pour protester contre les propos du diplomate onusien et l’idée d’un dialogue avec les groupes armés.
« C’est avec une vive émotion que nous nous rassemblés pour manifester notre mécontentement contre la volonté de retour dans l’accord de Khartoum exprimée par Ali Darassa de l’UPC et Bobo de 3R, que nous considérons comme une humiliation à l’égard du peuple centrafricain que nous sommes », a déclaré Martial Donidé du Collectif 28-29.
Pour les manifestants exigent à Ali Darassa et aux autres mercenaires rebelles de se rendre à la justice pour être jugés. Ca
Par la même occasion, les manifestants appellent le chef de la Minusca à respecter le vœu du peuple centrafricain qui est celui de dire non au dialogue avec les rebelles de la CPC.
«La déclaration de Mankeur Ndiaye n’engage que lui. Car, aucun article de l’accord de paix du 6 février 2019, ne prévoit pas, que quelqu’un peut sortir de l’accord pour massacrer et violer la population et puis retourner dans cet accord. Mais, pourquoi sortir de cet accord ? Mankeur Ndiaye sait pertinemment que partout ailleurs, la place des bandits est en prison. Car, ils ont commis des crimes. Mais ça m’étonne que chez nous ici, les bandits doivent avoir leur place dans le palais. Mankeur Ndiaye n’est pas chez lui. Tout qu’on nous fait subir, les massacres, les viols et vols ne peuvent lui dire absolument rien. Donc, nous voulons que la justice soit faite pour qu’il ait réparations à l’égard des victimes », a déclaré Eric Gueremba, chargé de communication du collectif 28-29.
Après avoir tenté par tous les moyens d’imposer un dialogue avec le gouvernement à travers les institutions internationales, les groupes rebelles tentent de quitter la CPC en manifestant la volonté de retour dans l’accord de paix signé le 6 février 2019 avec le gouvernement.