Une interview réalisée par Prince Wilfried NZAPAOKO
Bangui 19 avril 2021— (Ndjoni Sango) : Dans un entretien exclusif accordé à Ndjoni Sango le samedi 17 avril 2021, le responsable intérimaire du centre de santé de Pissa, Giscard Dobo, expose les manquements dans ce service de soin, situé sur la route de M’baïki, à 69 kilomètres de Bangui.
Ndjoni Sango (NS) : Bonjour Giscard Dobo. Vous responsable intérimaire du Centre de santé de Pissa et en même temps, Président du conseil communal de la jeunesse de Pissa. Qu’est-ce qu’on peut savoir sur ce centre sanitaire dont vous assurez l’intérim ?
Giscard Dobo: Merci, monsieur le journaliste. Le centre de santé de Pissa est le tout premier centre dont le chef de l’Etat était venu lancer le projet dénommé « Couverture sanitaire universelle ». Donc, nous faisons ce qu’on appelle les gratuités de soins ciblées.
NS: Quels sont les bénéficiaires de ce programme ?
Ce sont les enfants de 0 à 5 ans, les femmes enceintes et les femmes allaitantes.
NS: Quelles sont les difficultés rencontrées par ce centre de santé ?
Vous savez qu’en domaine de santé, surtout chez nous, il y a toujours des manquements. Mais, avec l’appui du gouvernement, nous disposons du nécessaire pour faire face à ces insuffisances. Mais quand il s’agit des cas graves, c’est là que le vrai problème se pose. Par exemple, quand un accouchement devient difficile, il faut obligatoirement évacuer la femme enceinte au centre de santé de M’baiki. Nous ne disposons pas d’une ambulance mais plutôt d’un triporteur, ce qui n’est pas hygiénique pour la santé.
NS: Quel est le message que vous lancez à l’endroit des autorités compétentes afin de pallier à cette insuffisance ?
J’exhorte le ministère de tutelle et les partenaires d’appui à la santé, ainsi que les ONG humanitaires de nous doter avec un moyen roulant, précisément, une ambulance pour nous aider à transporter d’urgence les cas graves dans un centre hospitalier de référence pour pouvoir sauver des vies humaines.
NS: Avec la montée en puissance de la maladie à coronavirus qui continue de faire rage dans le pays, quel est le dispositif sanitaire que vous mettez en place pour riposter contre ce fléau ?
La lutte contre cette crise sanitaire est une affaire de tous et en tant qu’Agent de santé, nous sommes les plus exposés à cette maladie. Car nous soignons des patients de différentes catégories et pour cela, nous avions déjà commencé à distribuer les masques artisanaux dont le gouvernement nous a dotésau sein de nos différents services et également, nous exigeons fortement le port de ces masques à tous les patients et autres visiteurs dans ce dispensaire.
NS: Pensez-vous que les habitants de cette ville vont porter ces masques après cette campagne de distribution ?
Mais vous savez que nous sommes en province et ce n’est pas tout le monde qui va honorer le respect de ces dispositifs sanitaires. Cela n’empêche pas qu’on fasse de notre mieux pour barrer la route à la propagation de cette épidémie en exigeant le port de ces masque et le lavage des mains avant l’entrée dans nos locaux.
NS : Monsieur Giscard Dobo, Ndjoni Sango vous remercie.
C’est à moi de vous remercier, monsieur le journaliste.