Par Marly Pala
Bangui 21 avril 2021— (Ndjoni Sango): Les associations féminines renforcent leurs capacités sur la prise en compte des violences basées sur le genre dans les mécanismes de la justice transitionnelle. Cette formation financée par la Minusca a eu lieu le mardi 20 avril, au Palais de l’omnisports à Bangui.
La République centrafricaine traverse depuis fin 2012, une crise militaire, politique et sociale particulièrement grave, rythmée par l’augmentation des violences. Et lors de ces conflits, ce sont beaucoup plus de femmes qui sont la cible des bourreaux. C’est dans cette optique que ce moment d’échanges a été organisé afin d’instruire les femmes sur la justice transitionnelle.
« Vous savez, la justice transitionnelle est celle qui intervient dans une phase transitoire de l’évolution d’une société, d’un pays et qui vise le rétablissement de la justice étatique après une crise profonde ayant engendré des graves violations des droits humains. Et le président de la République, lors de la prestation de serment de son second mandat, a dit que la colonne vertébrale de son second quinquennat est la lutte contre l’impunité. Et donc, c’est une réjouissance pour nous les femmes, car c’est nous qui sommes la cible de beaucoup de maux. C’est pourquoi, nous avons organisé cet atelier afin d’imprégner les femmes sur l’importance de la justice transitionnelle. Et nous comptons élargir ces genres de formation sur toute l’étendue afin de toucher toutes les femmes, mais aussi les hommes du pays », a expliqué l’ancienne ministre Antoinette Montaigne.
Cet atelier de formation intervient au moment où les autorités centrafricaines ont promis faire de la justice, leur cheval de bataille, afin de rétablir l’ordre et la réparation dans le pays après plusieurs années de crise et de violences.