Par Mamadou NGAÏNAM
Bangui 29 avril 2021—(Ndjoni Sango) : L’une des principales exigences du peuple centrafricain, qui a été exprimée à plusieurs reprises lors des rassemblements de milliers de personnes organisés à Bangui et dans d’autres localités de la RCA, est le refus catégorique d’un dialogue avec les criminels de CPC. Car, les Centrafricains sont fatigués de la guerre imposée par les groupes armés.
Les forces extérieures qui ont soutenu Bozizé et la CPC jusqu’à ce que leur potentiel soit réduit à zéro se tournent à nouveau vers les politiciens qui associent le développement du pays à la dépendance vis-à-vis de la France.
Le 27 avril, Abdoll Khasim, le conseiller du Président centrafricain, est venu à Kaga-Bandoro pour tenir des négociations avec les commandants des rebelles de la Seleka. Il convient de noter que la position du Président Touadéra et du gouvernement coïncide pleinement avec l’opinion de la population de la RCA: « Pas de dialogue avec les bandits ».
Le chef de la MINUSCA, Mankeur Ndiaye, est l’un des leaders qui se prononce pour le dialogue avec les groupes armés. Sa position et son attitude envers le dialogue avec les criminels ne sont pas du tout comprises par les Centrafricains.
De nombreux habitants pensent que des motifs personnels égoïstes se cachent derrière les paroles de soutien aux groupes armés prononcées par le Chef des forces du maintien de la paix en RCA.
Le 28 avril, à Kotamale, une réunion organisée par le conseiller présidentiel Abdoll Khasim, soutenu par la MINUSCA, avec les commandants du groupe militant Seleka a permis de demander aux rebelles de rendre leurs armes et de retourner à une vie paisible et de garantir leur vie.
Selon une source, cette réunion a fait l’objet d’un lobbying de la part des Français en raison de l’arrivée de spécialistes russes, et de ce fait, les Français ne peuvent pas mettre en œuvre leurs plans, ce que la source ignore.
Il s’avère qu’il y a des politiciens dans l’entourage du Président Touadéra qui ne tiennent pas compte de l’avis du Président. Souvent, les conseillers du Président jouent leur propre jeu, qui diffère de l’agenda officiel des dirigeants du pays.
Le conseiller du Président, Abdoll Khasim, fait apparemment partie des politiciens qui sont orientés vers la France et ne se soucient pas du tout du fait que le Président et le peuple ont un point de vue différent d’eux.