Par Erick NGABA
Bangui 18 mai 2021—(Ndjoni Sango) : Dans le cadre de processus de réforme du secteur de sécurité (RSS) 600 instructeurs russes sont disposés à former l’armée centrafricaine dont les éléments des FACA, de la gendarmerie nationale et de la police. C’est ce qui ressort d’un courrier de la ministre centrafricaine de la défense nationale au Conseil de sécurité de l’ONU.
Les autorités centrafricaines poursuivent le processus de la reconstruction de l’armée nationale. Des séries de formations et recyclages, la construction et reconstruction des infrastructures militaires, ce sont les efforts déployés par le gouvernement centrafricain pour remettre sur pied l’armée nationale frappée par les crises militaro-politiques.
Ce processus de la structuration de l’armée se fait dans le cadre des résolutions instaurant les régimes de l’embargo sur les armes qui pèsent sur la République centrafricaine depuis 8 ans.
En effet, le gouvernement centrafricain à travers le ministère de la défense a saisi le Conseil de sécurité de l’ONU afin de mettre à la disposition de 600 instructeurs russes, des éléments des forces de défense et sécurité (FDS) de la République centrafricaine. C’est ce qu’on peut lire dans le courrier dudit ministère au Conseil de sécurité des nations unies.
«Le ministère de la défense nationale et de la reconstruction de l’armée, en coordination avec le département de l’intérieure chargé de la sécurité publique, a l’honneur de se référer à l’embargo sur les armes reconduit par le paragraphe 1 de la résolution 2536 (2020) et souhaite notifier, en vertu de l’article 1 alinéa b de ladite résolution, son intention pour la mise à disposition des forces de défense et de sécurité (FDS), six cents instructeurs dont deux cents pour les forces armées centrafricaines, deux cents pour la gendarmerie nationale, deux cents pour la police centrafricaine, destinés à soutenir le processus de réforme du secteur de sécurité (RSS) en République centrafricaine», informe le courrier du ministère de la défense en date du 4 mai 2021 au président du comité de sanctions de l’ONU.
Cette démarche entre dans le cadre des régimes de sanctions de l’ONU concernant l’embargo sur les armes à destination de la RCA, auxquels le gouvernement centrafricain est tenu de respecter conformément au processus de la levée de cette sanction.