Par Marly Pala
Bangui 14 juin 2021—(Ndjoni Sango) : Le métier de dessablage du sable au fond de l’eau ou d’un fleuve pour le vendre est un risque. Mais il donne de l’argent pour quiconque le pratique. C’est le cas en République centrafricaine, où chaque jour, de nombreuses personnes plongent ou naviguent pirogue sur la rivière Oubangui pour se faire du fric.
« Il n’y a pas de sous-métier », comme dit un dicton. Et l’homme gagnera son pain, à la sueur de son front, dit la bible. Le plus important, c’est de gagner son pain quotidien par des actions légales et non avec la fraude.
C’est pourquoi, lorsqu’on sillonne les villes ou certains endroits de la République centrafricaine, on rencontre des personnes de tout âge qui s’activent par tous les moyens, afin de sauver leur quotidien.
A l’exemple des chargeurs de sable, qui, chaque jour, plongent dans la rivière Oubangui, d’autres en pirogue dans l’objectif d’évacuer des sables pour ensuite les revendre afin de se faire de l’argent.
Selon Rock Koyangbo, l’un des chargeurs de sable au bord de la rivière Oubangui, qui veut avoir du miel, doit affronter les abeilles : « Vous savez, l’homme gagne son pain quotidien à la sueur de son front. Bien que ce travail de dessablage au fond de l’eau soit un grand risque, nous le pratiquons quand même. Car il nous fait gagner beaucoup d’argent au quotidien. Ce qui nous permet de répondre à nos besoins et de gérer nos foyers conjugaux. On dit souvent que quiconque veut gagner du miel doit affronter les abeilles. Donc, avec tous les risques que nous courons, nous sommes obligés de le faire pour éviter d’être traités de mendiants ou des oisifs. Il arrive des fois que certains se noient, d’autres meurent par la suite. Mais nous ne baissons pas les bras, car dans toute chose, il y a des avantages et des inconvénients. Et je suis fier de ce métier de chargeur de sable », a-t-il soutenu.
Il faut souligner qu’en plus de ce métier de chargeur de sables, il y a les chargeurs des taxis et bus, les pousseurs, les nettoyeurs des véhicules et bien d’autres encore, qui s’activent chaque jour afin de faire un peu d’argent pour répondre à leurs besoins quotidiens. Ce qui réduit efficacement le taux de la pauvreté en République centrafricaine.