Par Cyrille YAPENDE
Bangui 9 septembre 2021—(NdjoniSango) : Le Haut Conseil de la Communication, en partenariat avec le PNUD, a organisé du 8 au 10 septembre 2021, un atelier de formation sur la lutte contre la désinformation dans le secteur des communications électroniques et de la poste. Cette séance de formation intervient dans un contexte où certains opérateurs de téléphonie mobile ont fait l’objet de désinformation sur les réseaux sociaux.
Ces derniers temps, la République centrafricaine fait face à une montée fulgurante du phénomène de la désinformation qui a sapé la base de plusieurs secteurs du développement de ce pays dont celui des communications électroniques et de la poste. Ce fléau a pris une vitesse à grand V avec le développement brillant des technologies numériques qui a rendu toutes les sources d’information accessible à toute personne physique ou morale souhaitant informer le public.
Fort de tout ce qui précède, le Haut Conseil de la Communication (HCC), à travers cet atelier de formation, cherche à expliquer aux secteurs du secteur des communications électroniques et de la poste notamment, les opérateurs de téléphonie mobile, l’ARCEP, l’ONPE, l’association des consommateurs et le ministère en charge de l’Economie numérique des télécommunications et de la poste.
Et aussi, en quoi les fausses informations qui enflamment les réseaux sociaux et les plateformes de messagerie instantanée peuvent nuire gravement à leurs activités.
Aujourd’hui, « la diffusion ou la publication des fausses informations est devenue un exercice très prisé par les utilisateurs d’internet d’une manière générale, surtout, ceux des réseaux sociaux. Les conséquences sont parfois dramatiques, car elles mettent des vies en danger ou créent des conflits au sein de la société. Une information diffusée ou publiée peut sauver des vies, comme elle peut en mettre en danger toute une communauté », a constaté Josué Richard POUAMBI, Président du Haut Conseil de la Communication.
Par ailleurs, il appelle les internautes de consommer les informations qui nous sont mises à disposition par n’importe quelle source et à travers n’importe quel support, avec discernement. Nous devons nous assurer de l’exactitude de l’information après avoir confronté les sources de l’information pour minimiser les risques d’erreur, a-t-il ajouté.
De son côté, Dominique Malo, Chargé de Programme Gouvernance, représentant de Natalie Boucly du PNUD en Centrafrique, a indiqué que les téléphones (IPhone, Smartphone) qu’ils ont dans leurs mains sont des armes de destruction des vies innocentes si un arbitre vigoureux n’intervient pas pour réguler les informations diffusées.
En absence de cet arbitre, « c’est la désinformation qui prend le dessus sur la vraie information, avec des risques que cela comporte pour le respect de la vie privée des citoyens, le respect des droits humains, la liberté et la paix », a-t-il dit avant de conclure que c’est le HCC qui a la toute légitimité pour jouer ce rôle d’arbitre qui, selon lui, forme, éduque, conseille mais peut aussi sanctionner.
La République centrafricaine, pays affecté par plusieurs années de crises violentes et récurrentes, la désinformation reste une menace permanente pour la sécurité des populations, la consolidation de la paix, et le vivre ensemble.