Par Thomas KOSSI
Bangui 22 octobre 2021- (Ndjoni Sango) : La communauté nationale sait pertinemment que l’usage de la tenue scolaire remonte à l’ère Bokassa. Quelques intellectuels qui rodaient autour de ce monarque, lui ont conseillé d’imposer sur le plan scolaire le port de tenue. Que devient aujourd’hui ce qui représente chaque établissement scolaire par des couleurs différentes ?
L’année scolaire 1979 marque le début de la tenue scolaire. Ceux qui tournaient autour de cet homme politique, au point qu’ils faisaient le tour du monde dans les missions gouvernementales, ont remarqué bien de choses ailleurs.
L’école dans les pays africains, changeait de rythme avec ces habits de belle couleur que le président fondateur de chaque institution choisissait pour ses poulains. Pourquoi la RCA, pays indépendant, ne pouvait-elle pas se moderniser comme partout ailleurs ?
Ces Ministres, Directeurs généraux, et autres Fonctionnaires de l’Etat qui vont voir dans les autres contrées firent part de leur constat au chef suprême. Une suggestion qui reçut l’accord implacable et à mettre si tôt en route sans hésitation.
Malheureusement, la caisse de l’Etat était vide et que le salaire des méritants ne pouvait tomber. Ce contraste mit le feu aux poudres jusqu’à ce qu’un coup d’Etat surgit. Des écoliers, collégiens, lycéens et étudiants trouvèrent la mort parce qu’ils étaient considérés comme des opposants farouches au régime régnant.
La jeunesse centrafricaine montante que l’on tuait comme des mouches, appellera le monde entier à ouvrir les yeux sur le Droit de l’Homme bafoué et terrorisé. Vu que rien ne se passe sans que des invisibles forces lointaines restent et demeurent les bras croisés, elles concoururent très vite à faire réparer cette bêtise dictatoriale dont la conséquence ramènera le pays à la norme. Tant, l’indépendance à laquelle la RCA s’en glorifiait, devait retrouver un espace nouveau et attrayant afin que le continent africain le compte parmi ses choses.
De tout ce parcours élogieux mais mortel, la République centrafricaine fait son petit chemin jusqu’à ce que les ports de tenues deviennent la priorité des établissements privés de l’heure. Mais que dire des coûts si exorbitants pour les parents qui font le chemin de Damas devant payer ce qu’on exige d’eux ?