RCA: le cessez-le-feu annoncé par le chef de l’Etat, une épine dans la chaussure des groupes armés?

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Les leaders des groupes rebelles de CPC dont l'ancien président François Bozizé

Par Mamadou NGAINAM

Bangui 22 octobre 2021—(Ndjoni Sango) : D’un côté, la communauté internationale met la pression sur le gouvernement centrafricain d’organiser un dialogue inclusif avec la participation de tous les responsables des différents groupes armés à ce dialogue. Cependant, cette même communauté internationale semble ignorer volontairement, la souffrance du peuple centrafricain.

Pression, sanction, intimidation, ouverture du corridor aux groupes rebelles d’entrer dans les villes de l’arrière-pays, telles sont les pratiques qui continuent d’enfoncer la République centrafricaine dans les cycles des violences. De décembre 2020 à ce jour, la RCA est devenue invivable à cause de la reprise des hostilités entre les groupes armés et les Forces armées centrafricaines (FACA).

Au centre de cette situation difficile, se trouve la communauté internationale avec les différentes composantes. Cette institution qui est venue à la rescousse de la RCA depuis plusieurs années, n’a pas tellement ou n’a pas pu jouer pleinement son rôle. En premier lieu, la protection des civiles et leurs biens selon la charte du Conseil de Sécurité des Nations-Unies.

Ensuite, le désarmement des groupes armés et toutes personnes détenant illégalement des armes de guerre. Des constats qui sont faits, toutes ces recommandations ne sont jamais appliquées d’où la persistance des violences sur toute l’étendue du territoire national. Si l’opposition démocratique avait  au lendemain des élections présidentielles et législatives qu’elle contestait, les données semblent plus être les mêmes.

Après une longue hésitation, le chef de l’Etat s’est donné la peine d’accepter la tenue d’un dialogue républicain qui ne regroupera que des légalistes, c’est-à-dire, ceux qui respectent la Constitution. Ceci dit, les groupes armés ou l’opposition armée, ne seraient pas la bienvenue. Cette prise de position du gouvernement, a fait remuer les groupes armés et leurs alliés qui les soutiennent dans l’ombre et parfois ouvertement.

Pour l’heure, le chef de l’Etat est en train de jouer à l’apaisement. En commençant à Boali la semaine dernière. Un cessez-le-feu entre les groupes armés, les FACA et leurs alliés, le chef suprême entend par là, décrisper la tension avant d’aller au dialogue. La non poursuite des combattants rebelles par les forces gouvernementales et leurs alliés, n’est pas une décision facile à prendre, selon le président de la République.

Mais, est-elle courageuse parce que, la paix n’a pas de prix. Cette trêve devrait être observée par toutes les parties concernées. Mais, il semble que depuis cette annonce, des violences sont enregistrées à Bénzambé, une localité située à 40 Km de la ville de Bossangoa, à Alindao, etc….

Face à cette situation, la balle est désormais dans le camp des groupes rebelles qui doivent faire preuve de bonne volonté s’ils accordent du prix à la paix dans ce pays.

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