Par Cyrille YAPENDE
Bangui 29 octobre 2021—(Ndjoni Sango) : Le Président du comité préparatoire du dialogue républicain, Obed Namsio, n’est pas passé par quatre chemins pour dire ouvertement que les groupes armés membres de la CPC ne sont pas inscrits dans la liste des participants à cette prochaine assise nationale. Cette position a été exprimée le 27 octobre 2021 lors d’une conférence de presse faite par le comité sur le bilan à mi-parcours depuis leur prise de fonctions.
Plus d’un mois de leur installation officielle, le comité préparatoire du dialogue républicain présente pour la première fois le bilan à mi-parcours des préparatifs de ses pourparlers entre les forces vives de la nation.
Dans ses réponses aux professionnels des médias, le Président dudit comité a clairement annoncé que la place des groupes armés membres de la coalition des patriotes pour le changement (CPC) n’est pas dans ce dialogue.
Le comité a déjà arrêté la liste des participants à 450 personnes réparties entre les forces vives de la nation et, selon son président, le caractère républicain imprimé au dialogue n’offre pas la possibilité au comité l’organisation d’intégrer les groupes armés et les rebelles de la CPC dans la liste des participants.
« IL EXISTE TROIS INITIATIVES DE PAIX QUI SE COMPLETENT »
A en croire, ObedNamsio, le dialogue républicain est complété par deux autres initiatives de la paix à savoir : l’accord politique pour la paix et la réconciliation (APPR) du 6 février 2019 entre le gouvernement et les groupes et la feuille de route conjointe de Luanda du 16 septembre 2021.
« l’APPR est réservé aux groupes armés signataires, le dialogue républicain est réservé aux forces vives de la nation en d’autres termes, à tous ceux qui sont attachés au principe de la République, et la feuille de route de Luanda, que l’initiative des pays membres de la Conférence Internationale de la Région des Grands Lacs (CIRGL) vise à traiter les cas de ceux qui ne sont pas signataires de l’APPR, à l’exemple de l’ancien président François Bozize et les éléments des forces de sécurité encore en activité ou retraités qui ont rejoint la CPC », a-t-il clarifié.
Par ailleurs, ce comité a informé que l’essentiel des travaux préparatoires est fait mais la date de ce dialogue n’est pas encore définie faute de mobilisation de fonds devant permettre l’organisation de ce dialogue.
Pour arriver au bout de leur mission, le comité préparatoire a besoin de plus de 355 millions de francs CFA pour la tenue de ses pourparlers entre les forces vives de la nation. Pour ce fait, le président du comité appelle les partenaires techniques et financiers du pays afin de mobiliser les fonds nécessaires pour la tenue de ce rendez-vous.
Ce prochain dialogue est considéré par les observateurs de la vie politique comme une dernière chance de sortie du pays dans la récurrente crise militaro-politique qui continue d’endeuiller plusieurs civils en République centrafricaine.