Par Marly Pala
Bangui 24 décembre 2021—(Ndjoni Sango) : Dans l’objectif de sensibiliser les organes de presse à protéger l’identité de catégorie de certaines personnes, le Haut Conseil de la Communication, appuyé par la MINUSCA, forme les journalistes sur les mécanismes de protection des victimes face aux médias traditionnels et réseaux sociaux. L’atelier a eu lieu, le lundi 20 et mardi 21 décembre dans la salle de conférence de l’AGETIP-CAF à Bangui, en présence de plusieurs autorités locales, judiciaireset des journalistes venus des différentes entités.
Les médias traditionnels et les réseaux sociaux sont des principaux moyens de véhiculer des informations ou encore des communications, et ceci, dans le strict respect des principes du code d’éthique et de la déontologie, mais aussi le respect des droits d’autrui.
En Centrafrique, certains journalistes et utilisateurs des réseaux sociaux ignorent ces règles fondamentales et commettent des bavures qui peuvent nuire dangereusement, voire ternir l’image de certaines personnalités, victimes ou encore les présumés fautifs.
Et pour sensibiliser les acteurs des réseaux sociaux et des journalistes à protéger ces catégories des personnes afin de leur échapper à la stigmatisation et bien d’autres sources d’exposition publique, le Haut Conseil de la Communication, appuyé par la division de communication de la MINUSCA, a renforcé les capacités de plusieurs professionnels des médias publics et privés dans ce sens.
A en croire, le Magistrat Tiburce Rodrigue Bilongo, Président du Tribunal de Grande Instance de Sibut, cette formation va recadrer les acteurs des réseaux sociaux dans toutes leurs publications et diffusions :
« Le principe est que, toute personne à qui on reproche un fait qualifié d’infraction pénale, on ne doit pas dire que d’office et d’autorité, juger que cette personne est coupable. Ce qu’on doit retenir, même si elle a tué, il faut la présomption. Cette présomption qui dit qu’elle est innocente doit prévaloir au niveau de la police, de parquet du Procureur de la République, il ne faut pas dire qu’elle a fait, donc elle est coupable obligatoire. Et les journalistes doivent s’abstenir de beaucoup de choses, parce que la loi sur la liberté de la presse les astreint à certaines obligations, entre et autres, le respect de la vie privée de la victime ou de celui qui est poursuivi dans le cas d’une infraction pénale. Donc, ce sont des substances qu’on peut retenir de cette formation, parce que derrière ça, il y a des sanctions qui sont prononcées à la fois à l’endroit des journalistes, si ceux-ci son t coupables de diffamation et d’autres infractions prévues par la loi sur la liberté de la presse », a-t-il précisé.
Cette formation, intervient après de nombreux cas de fausses informations publiées par certains journalistes ou acteurs des réseaux sociaux, qui ont été constatés et sont parfois susceptibles d’incitation à la haine.