Par Erick NGABA
Bangui 14 Janvier 2022—(Ndjoni Sango) : Réunis autour d’une table dans une salle de conférence du stade 20.000 places à Bangui, les Centrafricains de différentes couches ont décidé de lever la voix pour exiger la lavée définitive de l’embargo sur les armes imposé par le Conseil de sécurité de l’ONU.
Les échanges étaient fructueux quand les uns et les autres ont pris la parole pour évoquer la sempiternelle question de la levée de l’embargo sur les armes. Des cadres de l’Université de Bangui, des responsables des organisations des jeunes, et des journalistes ont décidé durant cette table ronde de poursuivre le combat de longue haleine jusqu’au bout.
«Nous organisons cette table rendre pour sensibiliser et réveiller la conscience des Centrafricains sur l’embargo sur les armes. Nous voulons par-là dénoncer cette sanction de l’ONU contre le peuple centrafricain à travers cet embargo. Car, les groupes armés possèdent des armes de gros calibres pendant ce temps notre armée est empêchée par cet embargo », a fait savoir Stanislas Kokota-Doby, coordonnateur de l’ONG Tôngôlô Ti Bê Afrika et animateur de la table ronde.
Pour les participants à cette table ronde, il est temps d’arrêter les actions criminelles des groupes armés qui continuent de déstabiliser le pays et tuer les civils. Ainsi, la levée de l’embargo est une nécessité pour que les FACA arrivent à défendre le pays et protéger la population face aux attaques des groupes rebelles.
«Les ennemis de la paix élaborent toujours des plans de déstabilisation du pays. Dans ces conditions, un renforcement supplémentaire de l’armée nationale (FACA) est nécessaire. Cela nécessite de nouvelles armes de haute qualité, y compris des armes lourdes. Nous participants de la table ronde, demandons au Conseil de sécurité de l’ONU d’examiner la question levée le plus tôt possible de l’embargo sur les armes pour la République centrafricaine»
L’embargo sur les armes a été imposé à la République centrafricaine par le Conseil de sécurité de l’ONU en 2013 suite à prise de pouvoir par l’ex-coalition rebelle Seleka. Aujourd’hui, 8 ans après, les Centrafricains dénoncent le maintien de cette sanction tout en pointant du doigt accusateur la complicité de la France.