EDITORIAL
Par Erick NGABA
Bangui 17 Janvier 2022—(Ndjoni Sango) : Les Centrafricains et la communauté internationale s’inquiètent aujourd’hui quant à la tenue effective du dialogue république qui devrait se tenir fin 2021 à Bangui. Face aux problèmes ayant empêché ces assises nationales devant permettre la réconciliation et la fin définitive des hostilités, l’on se demande si le dialogue républicain a encore de l’avenir.
La République centrafricaine devait tenir, selon le chronogramme indiqué par le comité d’organisation, un dialogue républicain fin 2021. Mais jusqu’aujourd’hui, rien n’est encore sûr. Des facteurs sont évoqués de part et d’autres comme frein à sa tenue. Le retrait des représentants des partis de l’opposition, et le financement demeurent des facteurs qui empêchent l’organisation effective du dialogue.
Le président de la République, Faustin Archange Touadera, l’a fait savoir dans adresse de nouvel an à la nation. Il en a profité pour interpeller le sens patriotique des leaders de l’opposition politique sur la nécessité d’aller à ce dialogue pour l’intérêt général.
Dans un message audio, le porte-parole limogé de la coalition des patriotes pour le changement (CPC), Abakar Sabone, a appelé les leaders de l’opposition politique à faire réintégrer leurs représentants dans le comité d’organisation du dialogue. Car, pour lui, la solution à la crise centrafricaine n’est pas aujourd’hui armée d’où la nécessité d’aller à ce dialogue.
Aujourd’hui, les Centrafricains sont dans une inquiétude. Le comité d’organisation fragilisé par le retrait des représentants des partis politiques de l’opposition n’est pas jusque-là prononcé sur les avancées ou les retards accusés dans les préparatifs des assises. Puisque confronté au problème de financement de l’organisation, le comité ne trouve pas, lui aussi, d’arguments pour rassurer les Centrafricains sur l’avenir du dialogue tant attendu.
Face au mutisme du comité d’organisation, des interrogations se font pour savoir s’il y aura finalement ce dialogue. Et même ce dialogue républicain, il aura, ce sera avec les représentants des partis politiques de l’opposition qui, quant eux aussi, n’affichent pas la volonté de contribuer au processus de paix ? de surcroît, le gouvernement va-t-il financer seul la tenue de ce dialogue face à la résignation de la communauté internationale pourtant sollicitée à appuyer financièrement?
Des interrogations qui méritent des éclaircissements afin d’avoir le cœur net sur la tenue ou pas du dialogue républicain considéré comme une issue pour mettre fin à la crise que traverse la République centrafricaine aujourd’hui.