Par Fofito Mattas
Bangui 16 mars 2022—(Ndjoni Sango) : « Le linge sale se lave en famille », d’où l’idée d’organiser un dialogue républicain qui est un grand rendez-vous tant attendu par les filles et fils du pays. Selon le calendrier fixé par le décret présidentiel, cette concertation nationale débutera du lundi 21 au dimanche 27 mars de l’année en cours. L’on se demande si ce dialogue serait une piste de solution aux multiples crises que le pays a connues?
Après plusieurs années de turbulences politique et sécuritaire, l’heure n’est plus à la campagne de dénigrement ni aux règlements de compte, mais plutôt à l’unité nationale, la cohésion sociale, le vivre ensemble et la culture de la paix et au pardon.
C’est dans ce contexte que le président de la République, Faustin Archange Touadera, a jugé mieux d’organiser cette concertation nationale axée sur la paix, la sécurité, la justice et le développement, pour permettre aux Centrafricains de se regrouper comme une seule chair et débattre des problèmes de ce pays et trouver des pistes de solution définitive à la crise.
La République centrafricaine a plusieurs fois organisé des dialogues, des pourparlers, des forums de Bangui en 2015, et a même signé des accords de paix, tel que l’accord négocié à Khartoum au Soudan et signé à Bangui entre le gouvernement et les 14 groupes armés le 6 février 2019.
A l’issue de ce dialogue, plusieurs points, recommandations et suggestions ont été proposées. Mais, la plupart de ces propositions n’ont pas été respectées par l’une des parties signataires de cet accord qui sont les groupes rebelles ayant constitué la rébellion CPC.
Ce grand rendez-vous national regroupera les leaders des différentes organisations de la société civile, le gouvernement et les groupes armés qui ont respecté l’accord de Khartoum. Le peuple Centrafricain se pose des questions se savoir en quoi ce dialogue serait-il différent des ceux organisés antérieurement par les anciens dirigeants à l‘époque ?
Cette interrogation est du fait que ce sont encore les mêmes personnes, les mêmes idéologies et les mêmes doubles jeux pour saboter les pistes de solution aux problèmes du pays.
Le peuple Centrafricain a tant souffert durant ces crises militaro-politiques. Pourquoi ne pas faire de ce dialogue le tout dernier à être organisé pour que ce peuple puisse enfin retrouver la paix définitivement?