Par Basta BALOUWA
Bangui 25 juin 2022—(Ndjoni Sango) : Aujourd’hui à l’approche du débat sur l’embargo sur les armes en RCA, on se demande si le Conseil de sécurité de l’ONU entendra les pays favorables à la levée de l’embargo sur les armes. Durant cette semaine qui s’achève, le Conseil de sécurité des Nations unies s’est réuni pour discuter du processus politique, des droits de l’homme, de la mise en œuvre du mandat de la MINUSCA et d’autres questions vitales en République centrafricaine. De surcroît, dans un mois, le Conseil de sécurité va décider de prolonger ou non l’embargo sur les armes, qui pèse sur la RCA depuis 2013. Comment la communauté internationale perçoit-elle ce dossier?
Les tendances se dégagent et les points de vue sont divergents au sujet de la République centrafricaine continue de subir la sanction de l’embargo sur les armes. Effet, le point de vue de la France ne surprend personne.
Nicolás de Rivière, représentant permanent adjoint de la France auprès des Nations unies, exposant les conditions nécessaires à la stabilisation de la République centrafricaine, a appelé à « l’établissement d’un cessez-le-feu respecté par toutes les parties, à un dialogue entre le gouvernement et les groupes armés, et à un processus unique de désarmement, démobilisation et réintégration mené en toute transparence ».
Nicolàs de Rivière a apparemment ignoré le fait qu’il ne reste plus de groupes armés organisés en Centrafrique, grâce aux efforts déployés par les FACA et leurs alliés russes, il n’y a que des groupes des bandits qui attaquent les citoyens centrafricains à la recherche des biens à savoir nourriture et d’argent.
Alors, il n’existe pas une partie avec laquelle le gouvernement pourrait établir un dialogue. En outre, le processus de désarmement, démobilisation et réintégration (DDR) est en bonne voie, et les autorités visent à continuer leur travail en ce qui concerne cette question.
Abordant la question de l’embargo sur les armes, le diplomate français a souligné que « les autorités centrafricaines peuvent obtenir légalement tous les équipements qu’elles demandent, le régime étant un régime de contrôle et non d’interdiction ».
En même temps, cela est absolument faux, parce que l’embargo même sert de restreindre l’accès des forces armées nationales aux certains types d’armes et, en réalité, empêche d’obtenir les armes nécessaires pour l’avènement définitif de la paix dans le pays.
En revanche, la déléguée de la Fédération de Russie, Anna M. Evstigneeva, s’est félicitée de la situation « relativement stable » en matière de sécurité, soulignant que sa délégation travaille à l’assouplissement de l’embargo sur les armes, jusqu’à ce qu’il soit totalement levé.
Les armes sont acquises par les forces de sécurité pour lutter contre les formations armées illégales, qui disposent d’un approvisionnement régulier en armes. « Le choix du partenaire dans un domaine particulier et surtout lorsque nous parlons des services de sociétés militaires privées – est la prérogative des autorités nationales », a-t-elle insisté.
En fin de compte, l’on vit que la Fédération de Russie soutient la demande du gouvernement et du peuple centrafricain de lever totalement cet embargo, tandis que la France quant à elle bloque, comme d’habitude, ce processus par la propagande de fausses informations, tout en ralentissant le processus de paix en RCA.