Par Prince Wilfried NZAPAOKO
Bangui 2 juillet 2022—(Ndjoni Sango) : La Cour Pénale Internationale célèbre le 1er juillet 2022 ses 20 années d’existence. Pour marquer cette journée historique, le bureau de la CPI à Bangui a permis aux professionnels des médias de suivre à travers une visio-conférence les grands débats de la cérémonie commémorative depuis la Haye, le siège de la cour.
Pour commémorer les 20 ans de lutte contre l’impunité, génocide, crimes de guerre dans 60 Etats y compris la République centrafricaine, le Bureau de la Cour pénale Internationale à Bangui a convié la presse à participer au « Forum mondial de la Haye ».
La Cour pénale internationale à 20 ans : Réflexion sur le passé, le présent et l’avenir, c’est au tour de cette réflexion que des interventions des experts et acteurs de la justice ont échangé durant cette journée. C’est cadre d’échange qui a permis à cette juridiction de faire l’état des avancements de ses actions dans les pays membres, signataires de Statut de Rome.
« La Cour pénale internationale célèbre son 20 ans d’existence aujourd’hui après avoir ratifié le statut de Rome qui est comme l’acte de naissance de la CPI par 60 Etats officiellement en 2002, la CPI est entrée en vigueur dans son activité. Pour nous, au niveau du bureau pays en RCA, c’est une occasion de faire la retransmission des évènements qui sont programmés au siège. Il y’a des conférences qui sont en train d’être suivies au niveau de notre siège au Pays-Bas par les participants », a fait savoir Rosmon Zokoué, assistant à la communication du Bureau de la Cour pénale internationale RCA.
Cinq grandes choses sont à savoir lors de ces échanges et interventions des acteurs de la justice internationale: Juger les crimes les plus graves ; Impliquer les victimes ; Garantir le déroulement équitable des procès ; Complémentarité à l’égard des juridictions nationales ; Renforcer le soutien à la justice.
Au cours de cette conférence audiovisuelle, des séries de questions ont été posées par certains représentants des victimes de crimes de part et d’autres aux juges qui ont pu donner des réponses à ces interrogations.
Le bilan de la CPI ne peut pas être exprimé en chiffre à présent : « En terme de bilan, nous ne pouvons pas donner des chiffres pour l’instant. La CPI est le seul tribunal international qui depuis 20 ans a passé son temps à poursuivre les auteurs de graves crimes à travers le monde y compris la RCA. Et ceci est déjà un aspect qui peut entrer dans le bilan parce qu’il y’a des procès qui sont en cours et des audiences à venir. Pour nous c’est déjà un succès pour la lutte contre l’impunité. Lorsque le statut de Rome a été signé, il y’avait 3 institutions qui ont été créées par cette occasion. Parmi ces 3 entités, il y’a le Fond au profit des victimes qui depuis des années travaille dans la mobilisation des moyens des victimes des communautés affectées. Le cas spécifique de la RCA, par exemple il y’a quelques mois, cette institution a appuyé un groupe des victimes dans des réponses médicales et sur autres besoins. Et pour qu’il y ait une réponse adéquate et efficace, il faut une condamnation », a argumenté Rosmon Zokoué.
Rappelons qu’aujourd’hui, plus de 120 Etats sont devenus parties au statut de Rome. En RCA, la Cour pénale internationale poursuit les acteurs de la crise, notamment Alfred Yékatom Rambo, Edouard Ngaissona et Mahamat Said, présumés auteurs de crime de guerre, crime contre l’humanité.