EDITORIAL
Par Erick NGABA
Bangui 6 Juillet 2022—(Ndjoni Sango) : Depuis les deux derniers mois que les forces armées centrafricaines (FACA) font face à une série d’attaques armées des rebelles dans les régions centre-est de la République centrafricaine. Cette résurgence d’attaques des rebelles sur les positions des FACA dans les localités contrôlées intervient dans le contexte où le Conseil de sécurité de l’ONU s’apprête à se prononcer sur le dossier de l’embargo sur les armes qui sur le pays depuis 2013.
Fin juillet courant, le Conseil de sécurité de l’ONU va examiner le dossier de l’embargo sur les armes à destination de la République centrafricaine. Il s’agit de lever totalement comme l’exigent la RCA à travers ses multiples plaidoyers, ou de proroger pour une nouvelle fois cette sanction jusqu’à juillet 2023.
C’est exactement dans ce contexte où cette question de l’embargo doit être traitée que le pays fait de nouveau face à un regain de tension dans certaines localités. L’on constate, depuis un certain temps, une série des attaques perpétrée par des groupes armés, notamment les rebelles de l’UPC du mercenaire tchado-nigérien, Ali Darassa, dans plusieurs localités sous contrôles des forces armées centrafricaines.
C’est à l’approche de la question de la levée de l’embargo sur les armes que de pareilles situations se produisent dans le pays. Les multiples assauts des rebelles sur les positions des FACA déployées dans les quasi-totalités des villes du pays constituent dans ce contexte une sorte de provocation visant à créer un motif pour incriminer à tort l’armée gouvernementale afin de maintenir la sanction sur les armes.
Or, cette sanction du conseil de sécurité sur les armes, imposée depuis 2013 dès la prise du pouvoir par l’ex coalition rebelle Seleka, joue en défaveur des forces armées centrafricaines qui sont limitées dans la dotation en moyens de défense et de sécurité dont l’armée d’un pays souverain a besoin pour sa mission régalienne.
Pendant l’embargo est imposé pour empêcher la prolifération des armes dans le pays, les groupes armés, quant à eux, sont libres de se ravitailler en armes par tous les moyens, sans être inquiétés par le régime de sanction du Conseil de sécurité.
Malgré tout, les FACA bénéficiant de l’appui de leurs alliés russes et rwandais, arrivent avec bravoure et détermination, à mettre hors état de nuire les bandits armés qui tentent déstabiliser le climat sécuritaire.
C’est pourquoi dans un communiqué, le ministre de la défense nationale, Rameaux Claude Bireau, salue cette prouesse des FACA face aux forces négatives et les appelle à user de leur professionnalisme pour défendre le pays face à ces agressions et protéger la population.