Bangui 29 Juillet 2022– (Ndjoni Sango) : Fin ce jeudi 28 juillet à Bangui de l’atelier de la 6ème réunion de la plateforme nationale de pastoralisme et de transhumance avec le Tchad et le Cameroun. Pendant 3 jours les parties prenantes ont convergées pour une transhumance apaisée entre les 3 pays.
Les rideaux sont définitivement tombés sur la 6ème réunion de la plateforme nationale de pastoralisme et de transhumance qui a réunie durant trois jours le Centrafrique, le Tchad et le Cameroun. Après cette rencontre tripartite de réflexion sur les différents enjeux liés au pastoralisme et la transhumance entre ces trois pays frontaliers, les participants ont convergé pour une transhumance apaisée.
Les conclusions de cette rencontre seront reformulées en termes de recommandations aux gouvernements des trois pays pour que la question de sécurité des bétails soit canalisée pour une transhumance apaisée.
Ces recommandations seront suivies par un comité qui sera mise en place entre les trois pays pour leurs vulgarisations : « C’est une question qui ne peux pas être débattue dans un seul pays, il faut que ces trois pays qui sont concernés par cette activité soient ensemble. On est venus, on a bien travaillé pendant les trois jours, je crois que les recommandations qui seront faites pour l’Etat vont nous aider à voir claire. On va mettre des comités locaux de surveillance de cette transhumance. Et on va créer un mécanisme d’information. Je crois cette brèche là va nous permettre de gérer à court terme cette question de transhumance dans des très bonnes conditions en place. », a renchéri Ahmed Mohamed NADIF secrétaire exécutif de la plateforme pastorale du Tchad.
Hormis ce souhait de mettre en place ce cadre de concertation formel entre les trois pays pour accompagner la transhumance entre temps violente en période de conflit vers une transhumance apaisée, les associations et les ONG se disent prêtes à mener une campagne de sensibilisation et d’information.
Pour la FAO qui a facilité cette rencontre tripartite, se dit disposer à accompagner les différents acteurs pour la mise en œuvre de ces recommandations : « La FAO riche de son expertise et sa connaissance du terrain est disposée à accompagner tous les acteurs qui sont impliqués dans la gestion de la transhumance. Je pourrais dire plus globalement tous les acteurs du monde rural. », a ajouté Docteur Olivier BASSANGANAM, manager de projets à la FAO.
Il faut noter que les activités du pastoralisme et de la transhumance entre ces trois pays contribuent favorablement au développement économique de la région. Ces activités varient de 13 à 27% entre le Tchad, la RCA et le Cameroun.
Ce système de production animal requiert beaucoup de mobilité qui génèrent en retour des conflits entre agriculteurs et éleveurs dans les zones. Le retour vers une transhumance apaisée est un atout économique pour ces trois pays.