EDITORIAL
Par Erick NGABA
Bangui 29 Août 2022—(Ndjoni Sango) : Les leaders d’opposition en République centrafricaine, constitués en Bloc Républicain pour la Défense de la Constitution (BDRC), ont tenu un meeting le samedi dernier sur le terrain de l’UCATEX dans le 8ème arrondissement de la ville de Bangui. Ce meeting n’a pas mobilisé un grand public si bien que les interrogations se posent les capacités de l’opposition à faire face au régime de Touadera dans l’élan de la nouvelle constitution que réclament les nombreuses entités de la société civile et politiques.
De plus en plus, les actions des leaders d’opposition en Centrafrique n’attirent plus la population qui les désavoue dans leurs démarches entreprises çà et là. C’est ce que l’on a constaté le samedi sur le terrain de l’UCATEX lors de ce meeting qui a accouché d’une souris.
Alors que le meeting du weekend dernier a organisé dans le but s’opposer à la procédure en cours de la révision de la constitution du pays, mais le public n’a pas accordé son adhésion si bien ce rassemblement a présenté un fiasco.
Comment comprendre que les leaders principaux de l’opposition se sont constitués en bloc pour mener une action populaire mais ont pu mobiliser seulement environ 200 participants ? pourquoi, ils sont désavoués par la population ?
La moralité douteuse des leaders d’opposition en Centrafrique, dont la plupart sont parfois accusées de connivence avec les groupes armés qui déstabilisent le pays et massacrent les civils, a fait que la population se réserve de toute initiative venant d’eux. Tout ce qu’ils mènent comme action ne rentre pas dans l’intérêt de la population éprise de paix et de justice.
Pendant que leur challenger Faustin Archange Touadera mobilise les bailleurs et investisseurs depuis Tunis au sommet Japon-Afrique pour venir en Centrafrique, eux par contre, se mobilisent pour seulement le pouvoir politique qui les intéresse.
Le meeting du BDRC a été un total fiasco, car même, le bienfondé de ce rassemblement n’a pas été expliqué à la population. Visiblement, il se trouvaient sur les lieux du meeting beaucoup plus de spectateurs et observateurs que les participants venus pour la cause.
Contrairement à ceux qui militent pour une nouvelle constitution de la République centrafricaine, il manque au BDRC la stratégie de mobilisation des adhérents à sa démarche politique.
Les leaders de cette plateforme politique ont pris tout leur temps à dénigrer le chef de l’Etat, Faustin Archange Touadera et sa gouvernance, au lieu de convaincre la population sur leur démarche de lutter contre la nouvelle constitution. De surcroit, le meeting, comme on a pu le constaté, s’était transformé en une tribune de procès contre le Chef de l’Etat qui se trouvait à l’extérieur du pays.
A cette allure, on se demande comment l’opposition dans sa fragilité compte barrer la route à la démarche de la nouvelle constitution dont la procédure est lancée et soutenue par la masse de la population.