Par Marly Pala
Bangui 7 septembre 2022—(Ndjoni Sango) : Les postes de contrôle avancés sur certains axes en République centrafricaine, visent à réguler les circulations des personnes et des biens. Ils permettent aussi de détecter des malfrats qui tenteront entrer illégalement dans le pays. Mais plusieurs agents qui sont positionnés sur ces barrières de contrôle préfèrent des billets de banque à la place des pièces d’identité. C’est ce qu’à déplorer les usagers et conducteurs sur l’axe Mbaïki.
De nombreuses barrières illégales sont érigées sur la plupart des tronçons, reliant la capitale Bangui aux villes intérieures de la République centrafricaine. Bon nombre de ces postes de contrôle se sont très vite tournés à des endroits où certains contrôleurs qui s’y trouvent, puisent des ressources pour subvenir à leurs besoins.
Tel, est le cas de certaines petites barrières érigées sur l’axe Mbaïki à la sortie sud de Bangui entre le pont PK 9 à village Kpalongo, où plusieurs motos, conduisant les vendeurs des produits agricoles en provenance des villages situés sur la route de Mbaïki, sont réquisitionnées par les forces de l’ordre en attendant le versement d’une quelconque somme d’argent.
C’est ce que déplorent quelques conducteurs sous l’anonymat : « Nous sommes sortis pour faires ces trafics, c’est pour subvenir aux besoins quotidiens de nos familles respectives. Et, il nous faut faire le versement aux propriétaires des motos ou véhicules, puis les petits avantages, reviennent à nos foyers. Mais tel n’est pas le cas, car chaque jour que Dieu fait, nous devons faire face à des menaces des autorités routières. Ce qui nous contraint à verser quelques choses dans leurs corbeilles avant de passer et ceci, en aller et retour. Si nous essayons d’expliquer à ces forces que nous n’avons pas d’argent, c’est la réquisition de nos engins pour plusieurs heures. Ce qui n’est pas bénéfique pour nous. Si les autorités essaient de recadrer ces genres de pratiques, la circulation des personnes et des bien sera meilleure », a déploré ce conducteur de mototaxi.
Ces plaintes sont récidives sur la plupart des tronçons en République centrafricaine. Et cet argent collecté, la plupart des cas, n’est pas versé dans la caisse de du Trésor public. Ce qui est un manque à gagner pour l’Etat.