Par Marly Pala
Bangui 31 octobre 2022—(Ndjoni Sango) : Les enseignants chercheurs en droit de la Faculté des Sciences Juridiques et Politiques de l’Université de Bangui, se sont réunis en assemblée générale extraordinaire le vendredi dernier afin d’élire leurs représentants à la Cour constitutionnelle. Et à l’issue de cette réunion, ces derniers évoquent une carence de candidature féminine à élire et optent pour une révision partielle de la Constitution
Le 17 octobre dernier, le ministre chargé du secrétariat général du gouvernement a écrit au ministre de l’enseignement supérieur pour prendre des dispositions, aux fins de remplacer un enseignant chercheur des droits à la Cour constitutionnelle.
Et à l’issue d’une assemblée générale extraordinaire des enseignants tenue ce vendredi 28 octobre dans la salle Barthélémy Yangongo Boganda de l’université de Bangui, ces derniers disent prendre acte de la mise à la retraite d’un de leur représentant à la Cour constitutionnelle et déclarent la carence de la candidature féminine à élire.
Selon Dr Augustin Jérémie Wawaye, Doyen de la Faculté des Sciences Juridiques et Politiques à l’Université de Bangui, une révision partielle de l’article 99 alinéa 3.3 de la Constitution du 30 mars 2016, permettra à l’assemblée générale des enseignants chercheurs d’élire leurs représentants à la Cour constitutionnelle :
« les enseignants chercheurs, permanents, permanents détachés, intégrables, vacataires et associés se sont réunis ce jour en assemblée générale pour débattre de la situation qui prévaut. Cependant, il n’y a pas de femme à la faculté des droits, alors que l’article 99 alinéa 3.3 de la constitution du 30 mars 2016, demande à la faculté d’envoyer deux professeurs des droits dont une femme, car un vide s’est créé à la Cour constitutionnelle et nous n’avons pas de femme. Comment faire ? Et après débats, l’assemblée générale extraordinaire a décidé ce qui suit : elle prend acte de la mise à la retraite d’un de ses représentants à la Cour constitutionnelle, elle constate l’absence de la candidature féminine en application de l’article 99 alinéa 3.3 de la Constitution du 30 mars 2016. Par conséquent, l’assemblée générale déclare la carence d’une candidature féminine à élire et demande au gouvernement de procéder le plus tôt possible à une révision partielle de l’article 99 alinéa 3.3 de la constitution du 30 mars 2016 pour permettre aux enseignants chercheurs de droits d’élire ultérieurement leurs représentants à la Cour constitutionnelle », a-t-il déclaré.
Cette assemblée générale extraordinaire intervient quelques jours après la destitution de l’ancienne présidente de la Cour constitutionnelle Danielle Darlan suite au décret portant mise à la retraite de certains professeurs de l’Université parmi lesquels, cette dernière.