Par Marly Pala
Bangui, le 30 novembre 2022—(Ndjoni Sango) : La nuit du 27 au 28 novembre dernier, un avion d’origine inconnue avait pilonné la ville de Bossangoa en particulier l’usine d’égrenage de coton graine. Eu égard à cela, l’Union Nationale des Producteurs de Coton Centrafricains se dit consternée et demande la réhabilitation de l’usine dans un bref délai. Cette déclaration a été faite le mercredi 30 novembre 2022, lors d’un point de presse tenu à la direction générale de l’ACDA à Bangui.
Le coton fait partie des cultures de rente en République centrafricaine. Son exploitation contribue au développement socioéconomique du pays et permet aux citoyens producteurs de coton de s’émanciper et de répondre à leurs besoins quotidiens. Malheureusement la production du coton connaît une régression depuis quelques à cause des conflits armés à répétition perpétrés dans le pays.
Malgré l’insuffisance des industries de production du coton, les producteurs se donnent à fond pour sauver ce secteur, jusqu’à la destruction de la toute dernière usine d’égrenage de coton graine à Bossangoa, la nuit du 27 au 28 novembre dernier suite à un bombardement par un avion inconnu.
Un acte odieux que les producteurs réunis dans l’UNPCC, condamnent et demandent la réhabilitation : « Nous, paysans producteurs de coton de Centrafrique, avions appris et constaté avec tristesse, la nouvelle de la destruction de l’unique usine d’égrenage de notre coton graine par un avion étranger dans la nuit du 27 au 28 novembre 2022. Cette destruction vient nous crucifier, car plusieurs de nos outils industriels, les seuls qui nous aident à survivre sont détruits de la même manière en 2002. De 21 usines que nous avions jadis, nous nous sommes réduits à une usine après 2013 et aujourd’hui, zéro usine après ce bombardement de l’usine paysanne de Bossangoa. Pourquoi toujours la destruction des outils industriels du paysan ? », Déclare Francis Mongai, président de l’UNPCC.
En poursuivant, ces producteurs de coton, condamnent avec la dernière vigueur, cet acte qui selon eux, vise qu’à asservir les pays qui n’ont autres moyens que la terre et les outils industriels pour subvenir aux besoins de leurs familles. Et ces derniers demandent au gouvernement et aux organisations des droits de l’homme de plaider leurs causes pour que cette usine soit réhabilitée et que les anciens sites de coton, soient pourvus en outils industriels pour la poursuite de leurs activités.
La destruction de cette usine d’égrenage de coton graine, vient aggraver la situation de baisse de production de coton par les paysans producteurs. Ce qui est un dommage pour plusieurs familles paysannes.