Par Erick NGABA
Bangui 25 Août 2023—(Ndjoni Sango): La République centrafricaine exprime sa disponibilité d’intégrer le cercle des pays émergeants désormais élargi à 11 pays à travers le monde. Car, pour le président centrafricain qui a pris la parole lors des assises en Afrique du Sud, le sommet BRICS/Afrique constitue un nouveau départ pour l’émergence équitable.
Le Sommet BRICS/Afrique s’est tenu du 23 au 25 août 2023 en Afrique du Sud, dans un contexte mondial où les pays africains sont particulièrement confrontés à d’énormes défis.
Dans ce contexte, le président centrafricain a relevé dans son discours que les organisations internationales classiques ne parviennent plus à instaurer la paix, la sécurité et le développement durable. C’est pourquoi, il estime que les assises de Johannesburg s’avèrent capitales pour les pays africains.
« Le Sommet BRICS/Afrique constitue, à n’en point douter, un nouveau point de départ vers l’émergence d’un ordre international plus équitable, plus inclusif, plus pacifique, fondé sur le respect mutuel, un partenariat gagnant-gagnant, le respect de l’égalité et de la souveraineté des Etats, le respect du droit de souveraineté permanente des peuples et des nations sur leurs richesses et leurs ressources naturelles qui doit s’exercer dans l’intérêt du développement national et du bien-être de la population de l’Etat intéressé », a déclaré Faustin Archange Touadera.
Face aux inégalités mondiales, le chef de l’Etat centrafricain suppose que le partenariat pour une croissance mutuelle prônée par les BRICS sont pour les pays africains une solution.
«En effet, le partenariat pour une croissance mutuellement accélérée, un développement durable et un multilatéralisme inclusif, prôné par les cinq grandes économies émergentes du monde que sont les BRICS, constitue pour nous une solution idéale aux inégalités mondiales extrêmes, aux velléités hégémoniques, néocoloniales, géopolitiques et géostratégiques des puissances occidentales, qui maintiennent les Etats africains dans la pauvreté, l’insécurité et la dépendance », a-t-il renchérit.
La participation du président Touadera à ce sommet est une occasion pour lui de déclarer l’intérêt de la République centrafricaine d’intégrer les BRICS.
«La République Centrafricaine est prête pour intégrer les BRICS et construire ensemble un monde meilleur où personne n’est laissé de côté. Depuis le retour à l’ordre constitutionnel en 2016, la République Centrafricaine a pris des mesures urgentes pour rattraper le temps perdu et répondre aux impératifs de paix et de développement », a-t-il fait savoir avant de souligner que le pays s’est donc doté d’un cadre législatif novateur, en adoptant notamment des lois relatives aux cryptomonnaies, à la tokénisation des ressources naturelles et foncières et d’une nouvelle Constitution, adoptée à plus de 95% par le peuple centrafricain, avec un taux de participation «historiquement inégalé ».
Pour rappel, la République centrafricaine a été désignée en 2022 par l’alliance des BRICS comme étant leur siège en Afrique centrale.