Par Prince Wilfried NZAPAOKO
Bangui, 5 septembre 2023—(Ndjoni Sango) : Les agents sanitaires ne cessent d’éprouver des difficultés durant les campagnes de vaccination auprès des ménages tant à Bangui que dans certaines provinces. Le refus de certains parents à vacciner leurs enfants, la dégradation avancée des routes dans certaines localités et l’absence des enfants pour ceux qui sont dans les provinces, sont entre autre les difficultés rencontrées.
La période de vaccination lancée par les autorités sanitaires est une occasion pour elles de vacciner les enfants selon une tranche d’âge contre une pandémie à l’exemple de la Poliomyélite, Fièvre jaune et la Méningite. Sauf que ces professionnels sanitaires et les agents de terrains recrutés se corsent à des difficultés d’ordre sécuritaire et celles causées par l’incompréhension de certains parents à accepter à ce que leurs enfants soient vaccinés.
Selon le responsable du Service de la promotion de la santé, la désinformation est à l’origine du refus de certains parents à laisser leurs enfants se faire vacciner.
« Lorsqu’on veut lancer une campagne de vaccination dans les 35 districts sanitaires de la RCA, on fait des travaux en amant c’est ce qu’on appelle la communication à travers des sensibilisations et des séances de formation pour que les agents soient outillés. Par la suite, il y’a souvent des agents communautaires qui sillonnent les ménages et marquer des signaux sur la porte ou la fenêtre permettant aux agents vaccinateurs de connaître le nombre des enfants par ménage qui doit être vacciné. Le souci est que certains parents refusent à ce que leurs enfants soient vaccinés à cause de la désinformation qu’ils ont écouté, si bien qu’il y’a souvent des enfants qui sont restés des années sans être vaccinés et sont exposés à des maladies pandémique telle que la Poliomyélite c’est ce que nous sommes en train de remédier », a déploré Docteur Valentin Nebanga, Chef de Service de la Promotion de Santé au ministère de la Santé Publique.
Il a par ailleurs rappelé les difficultés rencontrées dans certaines zones de conflits
« L’autre cas de difficulté est celle de certaines provinces où certains parents emmènent leurs enfants aux champs et aussi pendant la campagne des récoltes. Ils passent des jours dans la brousse et nous sommes obligés de les suivre pour vacciner ces enfants. Il y’a également des enfants qui sont dans des zones de conflits et vous savez que la santé est apolitique donc on n’a un service qui s’appelle Centre de Dialogue Humanitaire, qui va engager des discussions avec les chefs des groupes armés qui finissent par accepter à ce que ces enfants soient vaccinés et c’est même dans ces zones qu’on vaccine souvent mieux », a-t-il signalé.
La République centrafricaine est un pays qui a été plusieurs fois secoué par les conflits armés. Ces crises militaro-politiques ont également causé des anomalies, de traumatismes et des maladies chez certains enfants et adultes. C’est pourquoi, les autorités centrafricaines à travers les professionnels de santé ont jugé mieux de procéder à des campagnes de vaccinations sur toute l’étendue du territoire national pour préserver non seulement des vies progénitures mais garantir la santé de la population centrafricaine sans distinction.
