Par Fofito Mattas
Bangui 2 avril 2024—(Ndjoni Sango) : Les prestations réalisées dans certains services publiques ne cessent d’être déplorées par les usagers. Les dirigeants de ces services attendent toujours des occasions telles que le processus d’intégration, les tests et autres pour enfin se bousculer pour améliorer leurs services.
Un mois après l’arrêté portant lancement du dépôt des dossiers d’intégration dans la fonction publique, l’on constate déjà une saturation, une lenteur dans certaines administrations centrafricaines. La mairie de Bangui, la Direction des Examens et Concours (DEC), l’Inspection Générale de Travail (IGT), l’Université de Bangui et la fonction publique sont entre-autres les services concernés par ce processus en cours.
Il ne sert à rien d’être un cadre bourré des références pour diriger un service public. Mais plutôt être un bon manager qui sait entreprendre des actions, apporter des initiatives et des reformes administratives pour l’amélioration d’un département ministériel. Ce manque du politique organisationnelle et du management provoque non seulement des mécontentements mais également des soulèvements de la part des usagers.
Selon un usager, ces services sont saturés et débordés à défaut du manque d’organisation des dirigeants de ces départements.
« Ce que je constate dans nos services administratifs est que les dirigeants manquent d’initiative pour anticiper des actions afin d’éviter d’être devant les faits accomplis. Il y’a de cela 1 mois que le processus d’intégration est lancé, en tant que nouveau diplômé, nous avions pris connaissance des documents à fournir afin de constituer le dossier et déposer par la suite. Le souci qui se pose maintenant c’est la lenteur dans la délivrance des documents exigés à l’exemple du certificat d’aptitude médical délivré par l’Inspection générale de travail », a fait savoir un usager qui requiert l’anonymat.
Il a par la suite évoqué le doute qui se plane dans l’esprit des usagers avec les reçus délivrés qui selon eux ne mentionnentpasles montantsdes frais versés.
« Tu payes les frais qui sont fixés à 4500FCFA mais on te délivre un reçu de 2000FCFA chez certains c’est marqué 2500 FCFA c’est étonnant. Après ils te disent de revenir dans une semaine, le délai arrivé on te dit que celui doit signer le document est empêché par une formation ou il n’est pas venu. Ce retard pénalise non seulement les usagers mais sature également leur service et cela démontre qu’ils ne sont pas organisés y’a un déséquilibre », a-t-il conclu.
Un autre usager soulève le manque de performance et d’autres raisons ayant occasionné la lenteur dans ces services administratifs.
« Si aujourd’hui ces services sont saturés et débordés ça veut tout simplement dire qu’ils ne mettent pas en place une politique organisationnelle qui leur permettent de faire la mise à jour et la restructuration de leurs services. Ils travaillent avec des anciennes méthodes si bien qu’ils sont toujours statiques et limités. Ils attendent toujours que leurs services soient saturés pour enfin chercher des solutions à travers la mise en place d’un service parallèle pour satisfaire les usagers. Avec ce rythme, ils ne vont jamais se perfectionner ni être innover comme font certains départements » Nous ne sommes que 6100000habitants », a ajouté un autre demandeur d’emploi.
Les réunions de travail permettent parfois aux chefs des départements ministériels de prendre de nouvelles orientations et des initiatives pour le renforcement de leurs services. Ces assises leurs permettent le plus aussi de détecter certains failles et manquements de leur capital humain afin de les renforcer par la suite par des formations de recyclages et des remises à niveau.
Rares certaines administrations le font, c’est ce qui pousse certains usagers mécontents et dépassés à vandaliser les services. Avec seulement 6.100.000 habitants, les services admistratifs ne sont pas organisés, quel serait alors leur sort si et seulement si on arrive à une forte croissance démographique ?