Les chefs traditionnels peulhs de Centrafrique condamnent l’assassinat des membres de l’UPC

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Lamido ISSA BI AMADOU, porte-paortle peulh/ @Eric NGABA
Lamido ISSA BI AMADOU, porte-paortle peulh/ @Eric NGABA
Lamido ISSA BI AMADOU, porte-parole peulh/ @Eric NGABA

Dans leur déclaration numéro 04 du27 octobre 2015, les chefs traditionnels peulhs de la République centrafricaine, condamnent l’assassinat des éléments de l’Union pour la Paix en Centrafrique. Une déclaration faite, le 27 octobre 2015, par Lamido ISSA BI AMADOU, le Porte-parole des chefs traditionnels peuhls au palais du Conseil National de Transition (CNT) à Bangui.

C’est avec indignation que les Chefs Traditionnels Peulhs de Centrafrique ont montré leur indignation suite à l’odieux assassinat à Bangui le 26 octobre 2015, des membres de la délégation du mouvement Union pour la Paix en Centrafrique (UPC).

Par la voie de la presse, ils condamnent avec force l’assassinat des membres de la délégation de l’UPC, mouvement dont ils estiment d’être inscrit dans la logique de la paix, du dialogue et de la concertation comme seules conditions de sortie de crise en Centrafrique.

« La position de l’UPC en faveur de la paix n’est plus à démontrer car les actes qu’elle pose ces derniers temps le prouvent évidemment » a estimé Lamido ISSA BI AMADOU

Pour éviter tout débordement, les Chefs traditionnels peulhs de Centrafrique, par la voix de leur porte-parole, appellent au calme.

« Les Chefs traditionnels peulhs de Centrafrique exhortent les musulmans en général et les membres de l’UPC en particulier à s’abstenir à céder à la provocation et aux actes de représailles sur les innocents ; car Céder à la provocation et aux actes de représailles, c’est donner la chance aux ennemis de la paix et de la République Centrafricaine à atteindre leurs objectifs qui visent à créer le désordre, à rendre le pays ingouvernable, à empêcher la tenue des élections, à asphyxier l’économie et à déstabiliser les institutions de la Transition ».

Par ailleurs le Chef Traditionnels peulhs demande au Gouvernement et à la communauté internationale de prendre leurs responsabilités pour, entre autres, rechercher et traduire en justices les auteurs de l’assassinat des membres de la délégation de l’UPC, restituer les corps des victimes à la communauté religieuse à laquelle ils appartiennent pour des funérailles conformes à leur religion, ouvrir une enquête internationale pour déterminer les responsabilités des uns et des autres dans ces assassinats, assurer la protection et la sécurité des populations civiles centrafricaines sur toute l’étendue du territoire national en renforçant les capacités opérationnelles des forces conventionnelles nationales et internationales.

Le 26 octobre dernier, trois des quatre membres de l’UPC du seigneur de guerre, Ali Darass à Bambari, ont été assassinés à Bangui, dans le 8ème arrondissement, alors qu’ils venaient à l’appel de Catherine Samba Panza, Chef de l’Etat de la transition pour une concertation. Dirigée par le mercenaire nigérien Ali Darass, l’UPC est une branche de l’ex coalition seleka ayant pris le pouvoir en 2013 conduisant le pays dans le bourbier. Elle a établi son état-major parallèle à Bambari,  au Centre-est du pays, à environ 375 km de Bangui.

Eric NGABA

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