Centrafrique: un Congolais appréhendé avec 234,4 carats de diamants à l’aéroport de Bangui, mise au point du ministre des mines

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Les diamants bruts

Par Eric NGABA

Bangui 25 juillet 2017 (www.ndjonisango.net): Un sujet étranger, de nationalité congolaise de la RDC, a pris la main dans le sac dans le trafic illicite de diamants bruts en République Centrafricaine. Patrick Kozoungou Yakangi a été attrapé le 30 juin dernier à l’aéroport international Bangui M’poko, avec un important lot de diamants bruts, pesant 234,4 carats, en plus d’une somme de 175000 francs CFA, par l’Unité de Surveillance Anti Fraude (USAF). Cette affaire de saisie a fait couler beaucoup d’encre à Bangui d’après les rumeurs qui font état de la disparition supposée de ce lot de diamants saisi, au ministère des mines. Lors d’un point de presse tenu le 25 juillet dernier, le ministre des mines, Léopold Mboli Fatran a fait une mise au point pour faire la lumière sur cette affaire.

« Le malheur des uns fait le bonheur des autres », dit un adage. La crise qui a frappé la République Centrafricaine profite à certains véreux  qui aiment pêcher dans l’eau trouble. La suspension de l’exploitation de diamants dans la région Est du pays entraine le trafic illicite de diamants dans certaines parties du territoire. Pour illustration, un malfaiteur, le nommé Patrick Kozoungou Yakangi  venu de la République Démocratique du Congo (RDC) a été trouvé porteur d’un lot de 234,4 ca&rats de diamants bruts a été apprhendé par l’USAF à l’aréoport de Bangui.

Selon le procès verbal de l’Unité opérationnelle de l’aéroport, le suspect  était à bord du vol MINAIR qui a quitté la ville de Bria pour Bangui. Celui-ci a été signalé au service de surveillance Anti-fraude à l’aéroport de Bangui qui a effectué des fouilles à corps sur les passagers et les bagages à bord des vols des aéronefs.

Cette fouille systématique a permis d’appréhender le nommé Patrick Kozoungou Yakangi  qui a acheté les diamants des mains des rebelles de la Seleka à Bria à une valeur estimée par le BECDOR à 32.589.959 FCFA.

Les rumeurs circulant dans la capitale font état de la disparition de ces diamants saisis. D’après ces rumeurs, le ministre des mines aurait vendu ces diamants à sa guise. Devant les professionnels des médias, le ministre Léopold Mboli Fatran a balayé d’un revers de la main ces informations qu’il a qualifiées de l’intoxication.

« En ma qualité de Ministre des mines, je réfute toutes ces allégations. Je réaffirme que les diamants saisis sont bien là, comme vous pouvez le constater. Il n’y a aucune implication du gouvernement dans cette affaire. A l’issue des procédures engagées et en cas de saisie définitive, nous procéderons alors à une vente aux enchères publiques au profit du trésor public. Toutes ces manœuvres de désinformation visent à saper le travail de reconstruction mené par le gouvernement. C’est surtout pour amener le Comité de sanction des Nations Unies à établir des mesures de rétorsions à l’encontre du gouvernement centrafricain », a déclaré le ministre des mines.

Les activités de commercialisation ont été déstabilisées par les conflits armés que la RCA a connus. Ceci a conduit à la suspension des exportations par le Processus de Kimberley (PK) le 23 mai 2013. Depuis le 2 juin 2016, le pays a repris les exportations de diamants sous le contrôle du PK, tel que cela a été décidé en juin 2015 à Luanda en Angola.

A ce jour, le pays dispose de cinq zones conformes reconnues par le Processus de Kimberley, dans la partie ouest. Il s’agit des villes de Berberati, de Nola, de Boda, de Carnot et de Gadzi.

Pendant ce temps, les activités de productions de diamant dans la partie Est du pays sont interdites par le PK, demeurant une grande préoccupation du gouvernement centrafricain qui cherche à prendre le contrôle de cette localité encore sous contrôle des rebelles de la Seleka.

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