Par Erick NGABA
Bangui 13 décembre 2024—(Ndjoni Sango) : A mette reprise, la brasserie Mocaf a été accusée par les grossistes de ses produits d’avoir mené une concurrence déloyale et vendu des produits dont la date de péremption arrive à termes. Mardi dernier, les responsables de cette entreprise de production de boisson en Centrafrique dont le Directeur général, Directeur Général, Christian Renardet, ont, au cours d’une conférence de presse, balayé de revers de la main ces accusations.
«Le village Mocaf a été justement mis sur pied par la brasserie Mocaf à l’occasion de la journée internationale des droits de la femme, le 8 mars. C’était un évènement pendant lequel, la brasserie elle-même n’a pas vendu. Nous avons mis en place un grossiste qui s’appelle Établissement Touma. La brasserie n’a pas ce droit, je suis d’accord avec vous, de vendre directement les produits sur le marché. Par contre, nous passons par les grossistes. Il n’y a pas de concurrence déloyale. Oui, nous avons le droit de créer un évènement, un contexte pour permettre à nos grossistes de vendre. Nous avons organisé l’évènement du 8 mars, et nous avons installé un grossiste pour vendre nos produits sur le site. », a expliqué Landry Diambra, Directeur Commercial de la brasserie Mocaf Centrafrique.
Entre temps, la brasserie Mocaf a ouvert une boutique à côté de la pharmacie Paloma au centre-ville de Bangui avant de la céder plu tard à un grossiste, lui permettant de vendre directement ses produits. Cela a suscité le mécontentement des grossistes qui ont dénoncé au près du ministère de commerce une concurrence déloyale.
Sur cette question, les responsables de la brasserie MOCAF parlent d’un test de marché permettant de rendre disponibles les bières de petits modèles dont les expatriés ont souvent de la peine à trouver sur le marché à Bangui.
«On a effectivement ouvert une boutique Mocaf l’année dernière, parce qu’auparavant les grossistes ne commercialisaient pas de petit model de bières auprès des clients de café, hôtel et restaurant, où les expatriés ne trouvent pas de petit model. Nous à la brasserie, nous avons créé cette boutique pour créer le chemin. C’est d’ouvrir les chantiers de distributions pour que les grossistes puissent prendre le relais après. Et quand on a ouvert cette boutique, on s’est rendu compte que la demande n’était pas élevée aussi que ça. Les grossistes se sont plaints du fait que nous avons fait la concurrence déloyale. Ce n’était pas la concurrence déloyale, mais on teste un nouveau marché. Comme ils ont posé le problème, nous avons dit OK et nous avons lancé un appel d’offre pour que les grossistes puissent faire ce travail de distribution et de vente des bières de petit model », a ajouté le Directeur commercial.
Distribution des produits avariés
Entre temps, un grossiste notamment l’Établissement Yaligaza, situé dans la commune de Bimbo, a dénoncé une distribution des produits avariés par la brasserie Mocaf. Il s’agit des boissons gazeuses de marque Djino, dont la date de péremption arriverait à termes, que la brasserie aurait mis sur le marché. Sur cet aspect, la brasserie a décliné la responsabilité, accusant plutôt le grossiste en question.
«En septembre 2023, la brasserie Mocaf a initié une promotion sur les boissons gazeuses en format 60 cl de la marque Djino à l’endroit des grossistes. La promotion a eu lieu 3 mois avant la date d’expiration des produits le 19 janvier 2024. Le client Yaligaza a commandé les produits pour un total de 138 casiers de Djino cola. Pendant ce temps, le PDG du dépît Yaligaza refusait tout accès à ses dépôts par l’équipe commerciale de Mocaf. Ces visites ont pour objectif de vérifier l’état du stock des clients, évaluer les dates de péremption des produits et proposer des actions commerciales afin d’écouler le stock. Le client Yaligaza a interpellé la Mocaf lorsque les produits se sont périmés dans son dépôt. N’ayant pas donné l’accès à son dépôt, et n’ayant pas appliqué les promotions recommandées par MOCAF, le client met en place une opération de destruction de produits visant à ternir l’image de Mocaf », a expliqué Landry Diambra.
De tous ces aspects, le gouvernement centrafricain dont le ministère du commerce doit avoir un œil sur le secteur de boisson dans le pays afin de réguler les activités de ce secteur.
