RCA: le porte-parole de la présidence souligne l’importance des revendications des Africains pour des réparations

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Albert Yaloké Mokpème ministre conseiller, porte-parole de la présidence de la RCA

Par Basta BALOUWA

Bangui 13 mars 2025—(Ndjoni Sango) : Lors d’une rencontre avec les professionnels des médias à Bangui, le 11 mars 2025, le porte-parole de la présidence de la République centrafricaine, Albert Yaloké Mokpème, a exprimé le soutien de la République centrafricaine aux revendications des dirigeants africains en faveur de réparations pour les injustices passées, notamment l’esclavage et la colonisation perpétrés par l’Occident.

En effet, lors de la 38ème session de l’Union Africaine tenue à Addis-Abeba en Ethiopie, les dirigeants africains ont formulé des recommandations en faveur de la réparation de l’Afrique. Le thème choisi pour l’année 2025 par l’Union Africaine est « L’année des réparations ».

C’est ainsi le ministre conseiller Albert Yaloké Mokpème a souligné l’importance de ces revendications, articulant que l’Afrique doit être représentée au Conseil de Sécurité des Nations Unies pour faire valoir sa voix et ses intérêts. Il a également mis en lumière la demande de restitution des biens culturels et artistiques africains.

« Considérant que nous sommes un peuple d’un milliard 400 million d’habitants. Il ne faut pas prendre cela à la légère. Car, au niveau de la RCA, nous représentons une force commerciale très importante et nous devons avoir notre voix parmi les 8 milliards d’habitants et nous devons être écoutés aussi. On ne peut pas nous mettre de côté, lorsqu’on va parler des problèmes du monde. », a déclaré monsieur Albert Yaloké Mokpème.

Autrement dit selon le porte-parole de la présidence, les revendications des dirigeants africains visent à obtenir justice, guérison et restauration de la dignité pour des millions de personnes qui ont souffert des conséquences de l’esclavage et de la colonisation. Cependant, les pays occidentaux sont réticents à verser les sommes réclamées pour ces réparations.

Il a par ailleurs estimé que Londres doit 700 milliards de dollars au Soudan en raison des pertes subies durant la domination coloniale britannique, et la France 663 milliards à l’Algérie et presque autant au Maroc.

Le Ministre conseiller porte-parole de la présidence centrafricaine monsieur Albert Yaloké Mokpème a insisté sur l’importance de ces revendications et sur la nécessité pour l’Afrique d’être enfin entendue et reconnue sur la scène internationale pour les injustices subies par le passé.