Au moins 15 Coupeurs de route abattus par la gendarmerie camerounaise à la frontière centrafricano-camerounaise

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12019250_10206005077263921_1843134599_oLa gendarmerie camerounaise a abattu, le 19 septembre 2015, quinze coupeurs de route à la frontière centrafricano-camerounaise. Ils faisaient partie d’un groupe de présumés rebelles sévissant à la frontière entre le Cameroun et la République centrafricaine.

 Il est environ 17 heures et 30 minutes ce samedi 19 septembre 2015. Dans la cour de la légion de gendarmerie de l’Est, un pick-up de ce corps manœuvre. A l’arrière, assis sur les corps des présumés coupeurs de route abattus, des soldats cagoulés. Ils appartiennent tous au détachement du Groupement polyvalent d’intervention de la gendarmerie nationale (Gpign), une unité d’élite qui, selon le chef de cette troupe, « n’agit que sur les ordres du commandant de légion ». Et c’est justement le Colonel Eyong, le commandant de la légion de gendarmerie de l’Est, qui a commandé cette expédition qui a abouti à « la mise hors d’état de nuire » de 15 coupeurs de route dans la zone comprise entre les villages Mombal et Gado-Badzéré situés dans le nord du département du Lom-et-Djerem, pas très loin de Garoua-Boulaï.

Refus d’obtempérer pour donner du poids à cette « victoire de nos forces de défense dans la lutte contre le terrorisme et le grand banditisme », Samuel Dieudonné Ivaha Diboua, le gouverneur de la région de l’Est, arrive sur les lieux.

Bien avant, les corps des onze présumés bandits sont débarqués du véhicule des gendarmes pour être étalés à même le sol. Un peu plus loin, des amulettes, des armes de fabrication artisanale et de guerre (des kalachnikovs AK47), des couteaux et des machettes empoisonnés, des téléphones portables, des pièces d’identité, des stupéfiants (comprimés et chanvre indien). Tout cet arsenal appartient aux défunts.

Sur les circonstances de l’opération victorieuse de ces soldats d’élite, le Colonel Eyong évoque « la prise, il y a quelques semaines, du nommé Harouna que nous allons mettre en confiance jusqu’à ce qu’il y a deux jours, il nous dise qu’il est prêt à aller nous montrer où se trouvent les autres ».

Du coup, le détachement du Gpign va être mis à contribution pour cette mission dont l’épilogue s’est déroulé « très tôt ce samedi 19 septembre 2015 au lieu dit Nguiré à la frontière entre le Cameroun et la RCA ».

 « Lorsque nos éléments sont arrivés sur place, Harouna a averti ses compères de leur présence à ses côtés », relate le Colonel Eyong.

12047321_10206005076983914_475672009_nEtant ainsi avertis, les présumés bandits ouvrent le feu sur les éléments du Gpign qui ripostent non sans les avoir sommés de déposer les armes. Avec Harouna, quatorze autres coupeurs de route présumés tombent. Pour Samuel Dieudonné Ivaha Diboua, « c’est le fait de n’avoir pas obtempéré qui a conduit à cette tuerie massive. Nous sommes convaincus que s’ils avaient déposé leurs armes, ces personnes auraient été simplement présentées au procureur de la République qui aurait donc ouvert une enquête sur elles. »

Rappelons que le 25 juillet 2015 déjà, les corps de deux coupeurs de route avaient été exposés toujours à la légion de gendarmerie de l’Est à Bertoua. Comme ceux de ce samedi 19 septembre 2015, ils avaient toujours été abattus par les éléments du détachement du Gpign dans la zone de Gado-Badgéré, localité située à environ 30 km de Garoua-Boulaï, ville du département de Lom et Djerem, frontalière avec la RCA. Au cours de cette opération, le Gpign avait libéré quatre otages camerounais des mains des présumés bandits dont l’un avait été arrêté alors que deux autres avaient fui.

Source: Carmer.be

Eric NGABA

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