Manifestation dans le 4ème Arrdt de Bangui, la coordination des Antibalaka rejette la responsabilité

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Centrafrique-balakaLa ville de Bangui, dans le 4ème arrondissement a été, ce matin du 21 septembre 2015, le théâtre d’une violente manifestation paralysant le secteur nord-sud de la capitale. Les manifestants se réclamant des ex Antibalaka ont exigé la démission de la Cheffe de l’Etat de transition, Catherine Samba Panza, alors que la coordination des Antibalaka, par la voix de son porte-parole Igor Lamaka,  décline la responsabilité de cette manifestation  et parle plutôt de bandits.

Très tôt le matin à l’heure où les Centrafricains ont commencé à vaquer à leurs occupations, une vive tension a secoué le 4ème arrondissement de la capitale. La grande voie qui va vers la sortie nord de la ville a été barricadée par les manifestants en colère contre le régime transitionnel de Catherine Samba Panza.  Ils se réclament des Antibalaka mécontents contre la présidente de la transition.

Dans une interview qu’il nous a accordée, le porte-parole de l’ex mouvement Antibalaka, Igor Lamaka affirme que les Antibalaka ne se retrouvent pas dans ce mouvement de mécontentement qui n’engage que ses auteurs. Il dément toute implication de ses éléments qui, selon lui, sont dans la dynamique de DDR (Désarmement Démobilisation et Réinsertion).

Igor Lamaka, Porte-parole
Igor Lamaka, Porte-parole Antibalaka/ photo Eric Ngaba

« Nous sommes aussi surpris d’apprendre que des gens, des jeunes ont pris les voies de la sortie nord de la ville de Bangui. Et que les gens ont vite accusé les Antibalaka. Voilà je voudrais dire que ce ne sont plus des Antibalaka. Je démens toute implication des Antibalaka dans ce qui s’est passé. Aujourd’hui nous sommes dans le processus de DDR ensemble avec nos frères Seleka. Lorsque les jeunes se soulèvent quelque part, on jette l’anathème sur les Antibalaka. Ces gens sont des bandits qu’il faut les traiter comme tel » a confié Igor Lamaka, porte-parole des ex Antibalaka.

Par ailleurs, Igor Lamaka ajoute avoir envoyé les Chefs des opérations des ex Antibalaka sur le terrain afin de décompter la situation.  Sur les lieux de l’évènement précisément à Gobongo se trouve Dieudonné Ndomaté, Coordonnateur national chargé des opérations des ex Antibalaka qui a affirmé avoir discuté avec les jeunes manifestants pour démanteler les barricades érigées sur la voie. Même son de cloche du côté du Coordonnateur chargé des opérations, ce ne sont plus des Antibalaka mais plutôt des dissidents.

Dieudonné Ndomaté, Chef des opérations antibalaka: photo Eric Ngaba
Dieudonné Ndomaté, Chef des opérations antibalaka/ photo Eric Ngaba

« Nous nous sommes déscendus sur le terrain pour constater la situation. Nous avons rencontré les ex Antibalaka qui étaient au côté de la route mais ils ne sont plus parmi les manifestants. Avec toute l’équipe de la coordination des opérations, nous avons discuté avec ces gens qui ont barricadé la route, disant que tout le monde cherche la paix donc inutile de semer le désordre. Evidement les manifestants ont commencé à démanteler eux-mêmes les barricades avant que les forces de la MINUSCA ne viennent » a martelé le Coordonnateur national chargé des opérations des ex Antibalaka.

Parlant des dissidents, Dieudonné Ndomaté fait allusion à certains éléments des ex Antibalaka qui ont quitté la coordination des Antibalaka dirigée par Edouard Ngaissona créant une autre coordination. Cela dit, des dissidents Antibalaka qui continuent de soutenir les accords de Nairobi signés entre les ex présidents François Bozizé et son tombeur de pouvoir Michel Djotodia. Une  coordination des dissidents qui a pour coordonnateur Maxim Mokom et Joachin Kokaté son adjoint, considérés par la coordination nationale des ex Antibalaka chapotée par Edouard Ngaissona comme des élucubrations juste pour saper le moral des Centrafricains et boycotter, d’après elle, les efforts fournis de la coordination l’ail Ngaissona pour le processus de DDR.

Pour l’heure, le calme est revenu dans le secteur si bien que la circulation  a repris son cours depuis le début d’après-midi. Cette situation est survenue alors que la République centrafricaine, à l’instar des autres pays du monde, célèbre aujourd’hui la journée internationale de la paix. Rappelons que c’est aussi la rentrée scolaire 2015-2016 qui commence ce jour dans le pays.

Eric NGABA

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