Centrafrique: la Minusca corrompue dans l’évasion d’Abdoulaye Hissene et sa bande

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Ndjoni-Sango (Bangui 19/08/16) :

Par Azouram KARIM

Les Extrémistes du Km5, quartier du 3ème arrondissement de Bangui, qui ont pris la route pour la ville de Kaga-Bandoro au nord de Centrafrique ont pu bénéficier du soutien de la Minusca pour s’échapper. Ces ennemis de la paix sous mandats d’arrêt de la justice nationale dont Abdoulaye Hissène, Aroune Gaye et Tidjani Hamid, ont pu corrompre financièrement le contingent de la Minusca à Sibut pour s’échapper.

Les Centrafricains se demandent comment les extrémistes du Km5 ont pu faire pour atteindre la ville de Sibut afin de s’échapper par la suite à Kaga-Bandoro, alors qu’ils ont été anéantis militairement par les forces nationales à Damara et arrêtés par la Minusca à Sibut. Selon les informations en notre possession, la Minusca a reçu le pot de vin de la part d’Abdoulaye Hissène et sa bande pour les laisser échapper.

D’après les explications des éléments d’Issa Capi alias 50/50 basés au Km5 qui se sont confiés à nous, leurs leaders ont eu de longue négociation avec les casques bleus de la Minusca basés à Sibut. Après cette négociation soldée par la proposition d’une importante somme d’argent, les leaders des bandits armés du Km5 ont pu s’échapper pour atteindre leur destination.

Le 12 août dernier à la veille de l’indépendance de la RCA, le convoi des leaders des bandits du Km5 lourdement armés, a quitté Bangui le soir et dont l’avancée a été fragilisée par les gendarmes et policiers centrafricains et stoppée par les casques bleus de la Minusca à 50 km de Sibut après avoir eu des accrochages avec les forces nationales sur leur passage. Selon l’un de ces éléments armés du Km5, une importante somme d’argent a été proposée aux casques bleus de la Minusca par Abdoulaye Hissène et sa bande qui ont pu continuer leur chemin après être interceptés quelques heures.

Pendant ce temps, la Minusca a maintenu sept éléments de ces extrémistes et les a remis aux autorités centrafricaines tandis que quatre sont soignés à l’hôpital de la Minusca. Ceux-là seront remis aux autorités centrafricaines dès que leur état le permettra, à en croire le Porte-parole de la Minusca Vladimir Monteiro qui a rejeté les accusations selon lesquelles la Minusca a aidé les leaders de ce groupe à s’enfuir après les avoir interceptés.

« Ces informations sont complètement fausses. Ce serait en contradiction avec notre mandat selon lequel la Mission concourt au rétablissement et au maintien de la sécurité publique et de l’état de droit, notamment en arrêtant et en remettant aux autorités centrafricaines, les personnes responsables de graves atteintes aux droits de l’homme et de violations graves du droit international humanitaire afin qu’elles puissent être traduites en justice », a dit Monteiro.

Abdoulaye Hissène et sa suite sont sous le mandat d’arrêt de la justice nationale. Les mandats de la justice ont été remis à la Minusca pour pouvoir les arrêter. Mais force est de constater que la Minusca joue au chat et à la souris avec ces hors-la-loi qui continuent de défier l’autorité de l’Etat centrafricain.

En tout cas, les accointances entre les forces internationales et les groupes armés en Centrafrique demeurent un mystère que les autorités centrafricaines doivent se réveiller. Au regard de cette situation, les Centrafricains ont du mal à gober la présence des forces internationales dont la Minusca et Sangaris qui contribuent à l’instabilité dans le pays au lieu d’exécuter leur mandat. Il est une nécessité impérieuse que les autorités centrafricaines dotent les forces nationales des moyens qu’il faut afin d’assurer la protection des Centrafricains car les forces internationales présentes dans le pays n’aspirent pas confiance à la population.

Copyright : Ndjoni-Sango !

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