Centrafrique: exploitation de diamant, la ville de Baoro validée comme zone prioritaire

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Un chantier de diamants à Berberati en 2017 @crédit photo Erick Ngaba

Sur un chantier de diamants à Berberati@Erick Ngaba

Erick NGABA
Bangui 7 mai 2018 (Ndjoni Sango) : Le gouvernement centrafricain à travers le projet DPDDA s’engage à assainir le secteur minier conformément aux exigences du Processus de Kimberley (PK). De surcroit les cinq sous-préfecture déclarées zones conformes à l’exportation de diamant, le ministère des mines et de la géologie poursuit son combat de faire sortir d’autres sous-préfectures du pays notamment Baoro, sous cette sanction. Une mission ministérielle s’est rendue la semaine dernière dans la sous-préfecture de Baoro afin de valider la conformité de cette zone minière en prélude de la mission de validation de l’équipe de monitoring du PK.
Le secteur minier centrafricain commence résolument à sortir du marasme de sanctions imposées par le Processus de Kimberley depuis mai 2013, suite au coup d’Etat de la coalition rebelle de la Seleka. Depuis l’impositions de ces sanctions sur le diamant centrafricain, le ministère des mines s’est employé avec l’appui de ces partenaires techniques et financiers, pour instaurer la transparence dans la chaine de l’exploitation de diamants bruts du pays.
Pour la levée de sanction su le diamant centrafricain, le Processus de Kimberley qui autorise l’exportation de diamants bruts sur le marché mondial, a établi cinq critères au gouvernement centrafricain. Selon les critères du PK, la présence de l’autorité de l’Etat doit être effective dans la zone minière. Aucune présence des rebelles ne doit être signalée dans la zone ou sur le chantier des mines.
La situation de la sécurité de la zone doit prouver une stabilité permettant la libre circulation des biens et des personnes. Le gouvernement doit établir le mécanisme de surveillance supplémentaire dans la zone. Enfin, il faut que le comité de suivi tripartite local soit fonctionnel.
Le 28 avril 2018, une mission constituée des cadres du ministère des mines, de la société civile, du directoire du projet DPDDA et de la presse, s’est rendue dans la ville de Baoro à l’ouest du pays afin de valider la conformité de cette zone riche en diamant et or sur la base des critères du Processus de Kimberley.

« Le souhait des acteurs miniers est que les diamants produits à Baoro soient sous contrôle. La mobilisation de la population, des acteurs miniers et des autorités locales a permis à la validation du rapport du comité local du Processus de Kimberley de la Sous-préfecture de Baoro. La mission que nous avons effectuée dans le cadre de ces activités est positive compte tenu du niveau des discussions avancées avec tous les acteurs impliqués. Au niveau du ministère des mines, nous continuons à travailler d’arrache-pied avec les acteurs du secteur minier afin de les encourager à rentrer dans la chaîne légale de la traçabilité », a expliqué Sylvain Marius Ngbatouka, Chargé de mission en matière des mines.

La validation par cette mission ministérielle s’est faite sur le rapport des activités du comité mis en place à Baoro, présenté par Gatien Kegbia Guereyarapa, Chef de service des mines et de géologie dans la localité. Après la validation du rapport du comité local du Processus de Kimberley, le ministère des mines va soumettre un rapport consistant à l’équipe de Monitoring Team du Processus de Kimberley qui s’occupe de la sanction.
Sur la base de ce rapport, une mission de terrain dans la sous-préfecture de Baoro sera prochainement dépêchée par le Monitoring Team pour se rassurer de la conformité de cette zone en vue de la levée définitive de sanction.
La population de Baoro n’attend que la levée de sanction sur sa zone. Car, d’après Yvette NGAMA, une habitante de cette ville, l’exploitation de diamant constitue la base de l’économie de la sous-préfecture, en dépit de l’agriculture.
La sous-préfecture de Baoro fait désormais partie des sous-préfectures notamment de Bozoum et de la Lobaye, considérées comme zones prioritaires à l’exploitation de diamants bruts.
L’auteur de l’article :
Erick NGABA est ressortissant du Département des Sciences de l’Information et de la Communication à l’Université de Bangui où il a obtenu sa licence professionnelle en Journalisme. Free-lance, il est le Directeur de Publication et Webmaster de ce site d’informations. Courrier : doctarngaba@gmail.com , +236 72614325

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