Centrafrique: une présence supposée des Boko-Haram est signalée aux frontières  

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Centrafrique-mercenaire-Ndjoni-Sango
Des rebelles dans une localité de la RCA pour illustration

     Des rebelles de la séléka

Par Erick NGABA
Bangui 7 juin 2018 (Ndjoni Sango) : La République Centrafricaine est aujourd’hui exposée à toutes les menaces sécuritaires.Une présence supposée des terroristes de Boko-Haram est signalée sur le territoire centrafricain, a-t-on appris de sources militaires.
La République Centrafricaine, pays fragilisé par une grave crise militaro-politique depuis 2013, est à la croisée de tous les bandes armées. La porosité des frontières centrafricaines ouvre la porte aux bandits de grands chemins. Il y   a en ce moment, une menace du terrorisme qui pèse sur la République Centrafricaine.
De sources militaires centrafricaines ayant été alertées par des autorités Camerouno-tchadienne, une présence des terroristes de Boko-Haram est signalée aux frontières centrafricaines.
D’après les informations hautement confidentielles, la frontière réunissant la Centrafrique, le Tchad et le Soudan aurait servi d’une base arrière de la secte islamique Boko-Haram. Comme dans presque tous les Etats de la sous-région de l’Afrique centrale, notamment au Cameroun et au Tchad, la secte islamique Boko-Haram crée ses bases arrières.
Précisément, dans la localité d’Andafok où il y avait une force militaire tripartie (Centrafrique Soudan et Tchad), la présence des terroristes de cette secte est signalée. Les hautes autorités centrafricaines ont été alertées par celles du Cameroun, du Soudan et du Tchad sur cette menace transfrontalière.
Des soupçons sur des éléments de Boko-Haram à Bangui
A Bangui, capitale centrafricaine, des soupçons font état de ce que des éléments terroristes de Boko-Haram seraient basés au Km5 dans le 3ème arrondissement de la ville. Des exactions atroces commises dans des troubles donnent souvent l’idée sur le mode opération des terroristes venus d’ailleurs. Car, l’égorgement, l’éventrement et la décapitation des organes humains ne sont pas de la nature des Centrafricains.
Dans une vidéo postée sur les réseaux sociaux, un cadre rebelle de la Seleka, connu sous le nom de Doug Saga, a menacé le pouvoir de Bangui ne régler le problème de la sécurité de Km5 pour membres de la communauté musulmane perdent leur vie.
A défaut, les leaders de la Seleka sont capables de faire rentrer sur le territoire centrafricain des terroristes de la secte islamique Boko-Haram.
Par ailleurs, dans un communiqué de presse, le Général de la Seleka, Abdel Kader Kalhil a indiqué qu’il y aurait des éléments de Boko-Haram, des Ndjandjawil venus des pays voisins basés au Km5 afin de déstabiliser la République Centrafricaine.
Face aux multiples mouvements des groupes rebelles dans la sous-région de l’Afrique Centrale, les gouvernements ont sur leurs épaules d’énormes difficultés à surmonter. Ce qui constitue un véritable frein au développement de ces pays d’Afrique centrale.
Un pays dépourvu de forces de défenses
La République Centrafricaine qui depuis son indépendance n’arrive pas à endiguer le phénomène des rebellions, cout d’Etat armé, fait aujourd’hui face à une nouvelle tendance sécuritaire.
Dorénavant, le gouvernement centrafricain doit tenir le diable par les cornes pour se débarrasser de l’émergence de la secte islamique Boko-Haram qui terrorise sans réserve et sans distinction sur son passage.
Le pays traverse un vide sécuritaire à défaut de son armée qui est en phase de recyclage et de restructuration. L’armée centrafricaine, depuis après le coup d’Etat de mars 2013, n’est opérationnelle sur les théâtres d’opérations.
La menace de la présence supposée des terroristes de Boko-Haram dans les villes contrées de la Centrafrique sombre être inquiétante.
A défaut des Forces Armées Centrafricaines (FACA), la Minusca est une mission onusienne disposée à sécuriser la République Centrafricaine. Les casques bleus de la Minusca, confrontés aux difficultés en hommes et en matériels, pourront-ils contenir cette menace transfrontalière ?
L’auteur de l’article :
Erick NGABA est ressortissant du Département des Sciences de l’Information et de la Communication à l’Université de Bangui où il a obtenu sa licence professionnelle en Journalisme. Free-lance, il est le Directeur de Publication et Webmaster de ce site d’informations. Courrier : doctarngaba@gmail.com , +236 72614325

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