Centrafrique: les pourparlers de Khartoum s’ouvrent avec l’adhésion des acteurs pour la paix

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une vue des chefs rebelles à l'ouverture au dialogue de Khartoum en janvier 2019@ photo Erick Ngaba

une vue des chefs rebelles à l’ouverture au dialogue de Khartoum@Erick Ngaba

Par Erick NGABA
Khartoum 24 janvier 2019—Ndjoni Sango : Sous l’égide de l’Union africaine, les pourparlers entre le gouvernement centrafricain et les 14 groupes armés se sont ouverts le soir du 24 janvier 2019, à Khartoum au Soudan. Ces assises marquées au début par un engagement des principaux acteurs vont permettre de trouver un compromis pour le retour d’une paix durable en Centrafrique.
Aux pourparlers de Khartoum, les représentants de l’Union africaine dont Smail Chergui, de la CEEAC, des Nations unies dont Jean Pierre Lacroix et de la Russie ont honoré de leur présence.
A l’ouverture des assises, le commissaire à la paix et à la sécurité de l’Union africaine a interpelé le gouvernement centrafricain et les groupes rebelles à un sens de responsabilité pour le retour de la paix en Centrafrique.

«Je voudrais une fois de plus vous assurer de l’entière mobilisation de la Commission de l’Union africaine pour accompagner les parties prenantes centrafricaines dans le règlement durable du conflit dévastateur que la patrie de Barthélemy Boganda traverse depuis trop longtemps. La responsabilité première pour le retour et la consolidation de la paix, le renforcement de la réconciliation repose sur vous chers frères et sœurs centrafricains», a déclaré Smail Chergui, commissaire à la paix et à la sécurité de l’Union africaine.

Grâce aux efforts coordonnés de la Russie et de l’Union africaine, les 14 groupes armés actifs en Centrafrique participent à ces pourparlers. L’on note la présence d’Ali Ndaras de l’UPC, de Mahamat Alkhatim sans oublier Noureddine Adam du FPRC dont on évoque sa probable arrivée à Khartoum le soir de l’ouverture des pourparlers et bien d’autres chefs rebelles confrontés aux problèmes logistiques.
Tous les leaders des groupes rebelles ont affirmé leur engagement en faveur de la stabilité et de la réconciliation en Centrafrique.

« Nous sommes à Khartoum avec le gouvernement pour discuter de la paix qui est une nécessité pour notre pays. Nous voulons au sortir de ces pourparlers apporter un message de paix au peuple centrafricain. Car, la paix est une nécessité absolue pour la Centrafrique », a martelé Armel Sayo, leader du mouvement rebelle Révolution Justice (RJ).

Ces pourparlers dans la capitale soudanaise se déroulent en présence des représentants des partis politiques, du parlement, de la société civile, de la plate-forme religieuse et des victimes. Le gouvernement centrafricain et les groupes armés doivent à travers ces négociations à Khartoum trouver une issue de sortie définitive de crise dans le pays.
La violence n’est pas la solution et ne sera pas tolérée. C’est ce qu’a fait savoir le Secrétaire Général Adjoint aux opérations de maintien de la paix des Nations unies, Jean Pierre Lacroix.

« La violence n’est pas la solution et ne sera pas tolérée. Depuis trop longtemps, les Centrafricains sont victimes de cette violence. Nous nous devons de ne tolérer aucun type de violence tout particulièrement dans un moment où l’on parle de paix et dans un moment où le dialogue a été engagé. C’est pourquoi je lance un appel à toutes les délégations présentes et aux différentes parties représentées pour que soit respectée cette pratique essentielle pour la réussite du dialogue», a déclaré Jean Pierre Lacroix, Secrétaire Général Adjoint aux opérations de maintien de la paix des Nations unies,

fin août 2018, la Russie avec l’aide du gouvernement soudanais, a réuni à Khartoum les responsables des groupes rebelles en Centrafrique pour signer une entente de cessation des violences. Cette initiative a permis d’organiser aujourd’hui les négociations entre le gouvernement centrafricain et les groupes rebelles sous l’égide de l’Union africaine.

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