RCA : Bangui dans la psychose à la veille de la manifestation de ‘’E Zingo biani’’

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Une vue du centre ville de Bangui, capitale centrafricaine@Photo-Erick-Ngaba

Par Ndjoni Sango

une vue partielle de Bangui, capitale centrafricaine@Erick Ngaba

www.ndjonisango.com – La tension monte à Bangui depuis l’annonce d’une série de manifestations prévues par la plateforme « E zingo biani », le Front Uni pour la défense de la nation. Trois grands meetings ont été prévus dans les grands quartiers de Bangui, tous les samedis à partir de demain. L’objection selon la plateforme E Zingo biani est d’exiger l’abrogation des décrets nommant les leaders des groupes armés dans les hautes fonctions de l’Etat et la traduction de ces derniers devant la justice.
Une manifestation interdit par le ministère de la sécurité publique dans un communiqué publié jeudi soir. Selon ce communiqué, toutes manifestations sont formellement interdites dans le pays à cause de  menaces terroristes. « Le ministère de l’Intérieur, chargé de la sécurité publique dispose d’informations selon lesquelles des terroristes, profitant de la fragilité sécuritaire du pays, n’attendent que le regroupement de la population pour procéder à des tueries massives de nos compatriotes et de déstabiliser le régime en place ».
La plateforme « E zingo biani », le Front Uni pour la défense de la nation, regroupant en son sein plusieurs partis politiques et l’organisation de la société civile dénonce par la voix de son porte-parole, Jean Serge Bokassa « un aveu d’impuissance du gouvernement face à son devoir régalien d’assurer la sécurité des biens et des personnes et de garantir leur liberté d’expression et d’association ». Il maintien leur position à manifester, malgré l’interdiction des autorités. Jean Serge Bokassa, appelle la population à « ne pas se laisser distraire ni intimider par les allégations mensongères de ce gouvernement qui ne fonctionne que pour les intérêts de ses membres ». Il précise dans le même texte que non seulement cette manifestation est autorisée par la Constitution du 30 mars 2016, mais elle n’a fait l’objet d’aucune interdiction.
Le ministre de la Sécurité publique, Général Henri Wanzet Linguissara, a pour sa part regrette que les initiateurs de cette mobilisation s’entêtent à la tenir malgré les risques avérés. Il a, en outre, indiqué que toutes les conséquences d’une telle « aventure criminelle », seront la responsabilité de ces personnes connues des services de l’Intérieur.

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