RCA : Le gouvernement et les groupes armés à l’heure d’évaluation de l’accord de paix

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Cérémonie de la signature d'accord de paix à Bangui@Erick Ngaba
Cérémonie de la signature d'accord de paix à Bangui@photo Erick Ngaba

Cérémonie de la signature d'accord de paix à Bangui@Erick Ngaba
Cérémonie de la signature d’accord de paix le 6 février 2019 à Bangui

Par Hermann DOUMBA
Bangui 23 août 2019— (Ndjoni Sango) : Signé le 6 février à Bangui en présence de la communauté internationale, les groupes armés signataires et gouvernement évaluent les avancées dans la mise en œuvre dudit accord et vont esquisser les pistes de sa consolidation ce 23 aout à Bangui.
Ce qu’il faut retenir avec pragmatisme c’est que cet accord a pour valeur ajoutée le gain de la paix obtenu quelques mois après la signature de cet important accord. Sur 14 groupes signataires au départ, le FDPC d’Abdoulaye Miskine est le seul groupe à piétiner ses engagements malgré plusieurs concessions politiques faites par le gouvernement pour garantir la paix et la sécurité.
Le gouvernement part serein à cette évaluation pour avoir respecté les clauses de l’entente politique négociée à Khartoum et signée à Bangui. Il convient de rappeler que cet accord ne fait toujours pas l’unanimité au sein de l’opinion qui pour certains est un deal qui garantit la prochaine victoire du chef de l’Etat.
En réponse, le  chef de l’Etat Faustin Archange Touadera dans son adresse à la nation du 13 Aout, met la volonté d’offrir à son pays un espace de paix gage d’une économie émergente et du climat des affaires pour le relèvement du pays après la crise.
Le pays enregistre depuis ces derniers mois un recul net de la violence armée contrairement aux différents cas de violation documenté par la Minusca il y a trois mois en arrière.
L’enjeu de cette évaluation est de taille et permet à la classe politique de se faire une idée des élections groupées de 2020. Si rien ne vient bouleverser la volonté actuelle des parties, le pays peut espérer reconquérir un cadre pacifique tant recherché pour son développement.
Après Khartoum, puis Addis Abeba ceux qu’on appelle les Partenaires de la paix vont faire le dernier réglage pouvant faire le point sur les avancées du processus DDRR au cas par cas, et probablement l’épineuse question de dissolution de ces groupes comme étape finale du processus.
Ce sera donc une rencontre à suivre avec beaucoup d’intérêt car l’avenir de la paix dans le pays en dépend.

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